L'OM a aligné dimanche à Bastia un huitième match sans victoire en Ligue 1 (défaite 2-1). Son entraîneur espagnol, Michel, n'a jamais paru aussi fragilisé. Pour l'ancien président du club phocéen, Christophe Bouchet, l'OM est "en fin de cycle". "Le cycle est terminé, il faut inventer autre chose, avec ou sans Vincent Labrune (le président actuel), je n'en sais rien, mais on sent bien que l'OM va finir à une place quasiment inédite dans le championnat de France", argumente celui qui est adjoint au maire de Tours. "On est vraiment en fin de cycle et Margarita Louis-Dreyfus (l'actionnaire principale, ndlr) doit se poser la question de la structure, parce qu'avec structure-là à Marseille, c'est quasiment impossible de réussir."
5 - Seul Troyes (3) a récolté moins de points que Marseille (5) sur les 8 dernières journées de Ligue 1. Crise.
— OptaJean (@OptaJean) April 4, 2016
"Il y a une espèce de pouvoir bancal". La structure qu'évoque Christophe Bouchet repose sur un "couple" actionnaire principal/président délégué, poste qu'il a occupé auprès de Robert Louis-Dreyfus entre 2002 et janvier 2005. "L'actionnaire est peu là. Robert Louis-Dreyfus était peu là car il avait beaucoup de travail et pas mal d'ennuis de santé. Il est maintenant décédé, sa femme s'en occupe moins, mais c'est elle qui est actionnaire, c'est elle qui a le pouvoir final, mais ce n'est pas elle qui est là au quotidien. Donc, il y a une espèce de pouvoir bancal qui s'instaure et, à chaque fois qu'il y a un problème, ça ouvre une brèche importante parce qu'on remet en cause tout le monde."
A ce souci structurel, Christophe Bouchet souligne que s'y ajoute un problème conjoncturel. "Ça ne va pas parce que depuis deux ans, il y a trop de mouvements de joueurs, pas assez d'unité, pas assez de stabilité", insiste-t-il. "Une équipe de foot, c'est une entreprise 100% humaine donc, quand vous faites bouger tout le monde tout le temps, ça ne peut pas fonctionner." Sur la seule saison 2015-16, l'OM a enregistré 19 arrivées et 22 départs.