Clément réplique à Noah : "tout est faux"

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COUPE DAVIS - Le capitaine de l'équipe de France a répondu à son prédécesseur : "tout est faux".

Attaqué samedi soir sur l'antenne d'I-Télé par Yannick Noah, le capitaine de l'équipe de France de Coupe Davis, Arnaud Clément, a choisi le quotidien Le Parisien pour répondre aux attaques de son prédécesseur (1991-92 et 1995 à 98). Et, le moins que l'on puisse dire, c'est que le dialogue instauré à distance ne manque pas de sel. "J'ai été choqué par la manière de faire", avance d'emblée Clément, qui a été reconduit dans ses fonctions pour les deux prochaines saisons. "Je trouve ça assez incompréhensible de se permettre de porter un jugement sur une préparation et des rencontres auxquelles on n'a pas assisté. C'est hyper violent. Je le prends comme une attaque contre moi." Présent lors du premier tour contre l'Australie, Yannick Noah n'était pas à Villeneuve d'Ascq pour la finale perdue face à la Suisse (3-1).

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Clément avec Tsonga (1280x640)

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"C'est basé sur rien." "Yannick, je ne savais pas avant (qu'il ne parle, ndlr) qu'il voulait donner un coup de main. Aucun signe ne me montrait qu'il en avait envie", poursuit Clément. "Je ne suis d'accord avec aucun de ses propos. Tout est faux." Noah, capitaine de l'équipe de France vainqueur de l'épreuve en 1991 et 1996, avait notamment égratigné le manque de préparation des Bleus. "Ils n'étaient pas prêts à affronter cet évènement, j'ai senti que le match, on l'avait perdu avant", avait estimé Noah, avant d'ajouter : "j'ai un peu de difficulté à préciser mon propos, parce que je n'ai pas envie d'être celui qui tire sur l'ambulance." "Il n'amène rien", lui répond Clément. "Il dit : 'je ne veux pas tirer sur l'ambulance'. Déjà, on n'est pas une ambulance... Ce qui m'intéresserait, éventuellement, c'est l'argumentation. Là, c'est basé sur rien."

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Clément défend ses choix. Par ailleurs, Clément revient sur ce que Noah critique en creux, à savoir la gestion du groupe, à commencer par le cas Tsonga. Touché au bras, le n°1 français avait dû faire l'impasse sur le double et sur le premier simple de dimanche. Le vendredi, Tsonga avait perdu en quatre sets contre Stan Wawrinka. Certains observateurs ont émis l'idée qu'un autre joueur aurait pu être aligné à sa place lors de ce premier simple. "J'ai pris cette décision (d'aligner Tsonga le vendredi, ndlr), même si, à un moment donné, ses sensations n'étaient pas bonnes. J'ai mis ça aussi sur le coup de la nervosité pour avoir vécu ça comme joueur. Peut-être qu'à ce moment-là, j'aurais pu mieux évaluer la situation. Mais, avec les éléments que j'avais, si c'était à refaire, je referais la même chose", insiste "La Clé".

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Enfin, lors de cette interview fleuve, Clément ne répond pas seulement à Noah, il fustige également le comportement de Wawrinka, qui, dans le Nord, avait chambré les Français en conférence de presse pendant tout le week-end et notamment le dimanche. "Quand on gagne une finale de Coupe Davis, on pense à autre chose que d'envoyer quelques piques. Ça manque de classe", conclut-il. Clément sera à nouveau sur le banc des Bleus lors du premier tour de la Coupe Davis 2015, face à l'Allemagne, en mars prochain.