Alors que les observateurs ont évoqué jeudi "un exemple" pour qualifier la condamnation à un mois de prison ferme de Brandao pour son coup de tête sur le milieu de terrain du PSG Thiago Motta dans les couloirs du Parc des Princes, son ancien entraîneur à l'AS Saint-Etienne, Christophe Galtier, a lui évoqué "une aberration".
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"Quand je vois le nombre de délinquants dans notre pays qui ont des casiers judiciaires de deux ou trois pages sans jamais avoir mis les pieds dans une prison, j'ai la sensation qu'un président de tribunal a voulu se payer un joueur, qu'il s'est fait plaisir puisque l'on va parler de lui énormément. C'est une aberration", a estimé l'entraîneur des Verts, visiblement remonté après le match nul de son équipe face au Qarabag Agdam en phase de groupes de la Ligue Europa (1-1). "Quand il y a eu sanction financière et sportive, il faut que cela s'arrête là. C'est bon. La justice, c'est la justice. C'est pitoyable et vraiment pas beau pour notre pays", a conclu Galtier, qui a eu Brandao sous ses ordres pendant deux saisons, entre 2012 et 2014.
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Le président de la FFF se montre critique lui aussi. Sans utiliser des termes aussi forts que le technicien des Verts, le président de la Fédération française de football (FFF), Noël Le Graët, a lui aussi regretté la peine prononcée contre le joueur du Sporting club de Bastia. "Je trouve que c'est sévère", a-t-il commenté en marge du match de Guingamp face à la Fiorentina, dans des propos repris par le quotidien L'Equipe. "Je regrette qu'il y ait des incidents à la fin des matches, mais un mois ferme, ça me paraît beaucoup à titre personnel, sans engager la Fédération, qui n'a rien à voir avec. Je ne souhaite pas qu'à chaque fois qu'il y a un incident, la justice puisse être saisie." A la sortie de l'audience, jeudi, l'avocat du joueur brésilien, maître Olivier Martin, s'était dit "sonné", évoquant une sanction "disproportionnée et déplacée par rapport au dossier". "Sanctionner le joueur Brandao en évoquant les violences dans les stades, ça me paraît être complètement à côté de la plaque", avait-il insisté. Suspendu jusqu'au 22 février prochain, Brandao, hospitalisé en raison d'une opération à un tendon de la cuisse droite, a la possibilité de faire appel de cette décision.