Le n°1 français a répondu aux critiques (et à la candidature) de Yannick Noah au poste de capitaine.
C'est peu dire que Jo-Wilfried Tsonga a cristallisé la déception des supporters de l'équipe de France après la défaite en finale de la Coupe Davis face à la Suisse, le mois dernier. Battu par Stanislas Wawrinka en ouverture, soupçonné de s'être défilé avant le double de samedi, le n°1 tricolore, touché à un bras, a également été brocardé pour avoir participé à l'IPTL, une compétition exhibition disputée en Asie et dont la phase finale se déroule actuellement à Dubaï. "C'est comme si j'étais à moi tout seul l'équipe de France", regrette aujourd'hui dans L'Equipe le joueur tricolore, qui s'exprime pour la première fois depuis la finale perdue. "J'en prends plein la gueule. Je connais mes responsabilités dans la défaite. (...) Pendant six ans, j'ai mis la Coupe Davis en avant plutôt que ma carrière (...) Je me dis que tout ce que j'ai fait toutes ces années pour l'équipe de France, c'est comme si ça comptait zéro. C'est difficile à encaisser."
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"On ne lui parle jamais." Parmi les critiques, Tsonga revient évidemment sur celles qu'a formulées Yannick Noah. L'ancien capitaine de l'équipe de France, vainqueur de la Coupe Davis à deux reprises (1991 et 96), avait notamment estimé que les joueurs français n'étaient pas "prêts à affronter cet événement". "J'aurais pu être meilleur, il n'a pas tort", reconnaît d'abord Tsonga, avant de poursuivre : "maintenant, on est toujours plus intelligent quand c'est terminé. Moi j'aurais aimé qu'il (Noah) vienne nous voir avant, s'il voyait que quelque chose n'allait pas et qu'il nous dise : 'les gars, là ça ne va pas'."
Et pourrait-il venir le voir maintenant ? "Je pourrais prendre mon téléphone et je lui demanderais ce que je peux améliorer selon lui", précise Tsonga, qui renouvelle sa confiance à "Arnaud (Clemént)" en tant que capitaine de l'équipe de France. "Il n'y a aucun problème. Je l'ai déjà fait. Aujourd'hui, je prends tout. Je suis très ouvert. Que ce soit Yannick, Henri (Leconte), Cédric (Pioline), et tous les autres, je suis toujours à leur écoute." Reste que, pour le moment, la connexion Tsonga-Noah est visiblement bien loin d'être établie. "Je suis certain qu’il a des choses à apporter : une expérience, une façon de penser. Mais je vois plus les anciens joueurs étrangers que lui. Je ne le vois jamais et on ne lui parle jamais." Point final ?
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