En cette année 2012, l’occasion était belle pour l’équipe de France de conclure l’aventure de Guy Forget à sa tête par une victoire. Quelques cadors, comme Rafael Nadal ou Novak Djokovic, avaient en effet annoncé leur volonté de faire l’impasse sur la compétition. En outre, les Bleus étaient assurés de recevoir leurs adversaires jusqu’en finale, avantage non négligeable quand on sait qu’il permet de choisir le lieu et la surface de la confrontation. Mais cet avantage se révéla insuffisant ce week-end face aux Etats-Unis.
Tsonga nerveux
Car l’aventure des Bleus et de leur capitaine Guy Forget s’est arrêtée dimanche au stade des quarts de finale. Sur la terre battue de Monte-Carlo, censée désavantager les Américains, Jo-Wilfried Tsonga n’est pas parvenu à renverser une situation rendue compromise par la perte du double la veille. Le Manceau, numéro 6 mondial, a subi la loi du géant John Isner, 2,06 m, en quatre manches (6-3, 7-6[4], 5-7, 6-3).
Nullement gêné par la surface, le 11e mondial a su dicter le jeu face à un adversaire nerveux. Ronchon et discutant souvent avec l'arbitre, Tsonga a longtemps affiché une attitude négative qui l'a fait sortir du match à plusieurs reprises dans les deux premiers sets.
L’émotion de Forget
L’ère Forget se termine donc sur une défaite somme toute assez piteuse, la France ayant entamé son week-end dans la peau de favorite. Sous son mandat, débuté en 1999, la France a disputé quatre finales pour une seule victoire, en 2001, et devra donc attendre au moins un an de plus pour conquérir le dixième Saladier d'argent de son histoire. "Ça a été long mais ça a été formidable. Grâce à vous et grâce aux copains, j'ai vécu les plus beaux moments de ma vie", a déclaré au micro du stade le capitaine, ému aux larmes après avoir reçu un hommage appuyé de ses joueurs, de son staff, de l'équipe américaine et du public.
Gaël Monfils, qui n’était pas présent à Monaco pour cause de blessure, a rendu hommage à son capitaine via au site de micro-blogging Twitter. "Merci à Monsieur Guy Forget pour tout ce qu’il a accompli pour l’équipe de France", a-t-il écrit, puis, quelques minutes plus tard : "plus personnellement il m’a appris beaucoup de valeurs, savoir être en équipe et je lui en suis reconnaissant."