Les supporters vendéens ont fait honneur au parcours de leurs joueurs, mardi soir, en mettant un boucan d'enfer dans le Stade de France.
Deux choses semblaient acquises avant cette finale de la Coupe de France 2018. Le PSG allait l'emporter et Les Herbiers venaient à Saint-Denis pour y faire la fête. S'il a fallu attendre un peu avant de voir la première prédiction prendre forme (2-0 au final), on a rapidement pu observer la seconde. Avant même d'arriver au Stade de France, on a vu en effet les fans des Herbiers hurler, chanter, discuter avec les policiers parfois, boire aussi un peu (le soleil tapait fort), par grappes entières, aux abords de l'enceinte dionysienne. À l'inverse, les supporters parisiens, bien plus calmes, semblaient se diriger vers le stade en mode automatique. Et pour cause, le PSG disputait mardi soir sa neuvième finale nationale sur les dix dernières au programme. La routine pour eux, donc.
"Je les aime." Une heure avant le coup d'envoi, le virage réservé aux supporters du VHF (Vendée Les Herbiers Football) affichait déjà presque complet, quand celui occupé par les Parisiens, qui venaient de moins loin certes, était très clairsemé. La présence, massive (ils étaient clairement plus de 20.000 en rouge et noir), et le bruit quel bruit !), quand les joueurs des Herbiers sont entrés pour leur échauffement, ont impressionné. "La ville nous avait avertis que toute la Vendée serait là", a réagi l'attaquant vendéen Louis Bongongui, originaire de Bondy, au micro d'Europe 1. "Je les aime, merci de nous avoir supportés tout au long (de la compétition) et d'être venus jusque-là."
Et ils ne sont pas seulement venus jusque-là, ils ont également donné de la voix tout au long de la rencontre, donnant l'impression, à la mi-temps, que leur équipe menait au score, et à la fin du match, qu'elle avait gagné. Drôle de sensation.
"On est chez nous." Dans la droite lignée de l'humour décalé de leur "frais supporter" Philippe Katerine, ils se sont également permis quelques facéties en cours de route, comme celles de chanter "On est chez nous" ou encore de faire monter le chant "Nous sommes Les Herbiers, et nous allons gagner", quand le score était de 2-0 à quelques minutes de la fin. "C'était extraordinaire le virage rouge… Arriver ici au Stade de France, c'était magnifique, je pense qu'ils (les supporters) sont fiers de nous et c'est le principal, c'est ça la beauté du football", a insisté au micro d'Europe 1 l'entraîneur du VHF, Stéphane Masala. Rien n'a arrêté les fans des Herbiers, mardi soir, ni les buts du PSG, ni les chants, continus, du Collectif ultras Paris (CUP), en bas d'une tribune parisienne un peu amorphe.
"C'est beaucoup d'émotion, tout le peuple vendéen s'est déplacé pour nous voir, pour faire la fête avec nous", s'est ému le gardien Matthieu Pichot, forcément l'un des joueurs les plus sollicités sur la pelouse mardi soir. "Je pense qu'on a réalisé une bonne prestation pour leur rendre hommage. (…) C'est beaucoup de fierté aussi parce que, s'ils sont là, c'est qu'on a réussi à les amener jusqu'à Paris, c'est magnifique, inoubliable." Cette soirée sera inoubliable pour tous les fans du VHF qui étaient là, et sans doute encore plus pour ceux qui accompagnent le club au jour le jour dans sa lutte pour le maintien en National, troisième échelon du football français.