Le tirage au sort des huitièmes de finale de la Coupe de France, qui a eu lieu jeudi soir, a "offert" l'OM au club de Trélissac, qui évolue dans le championnat de France amateur (CFA). En dehors du PSG, difficile pour le club de rêver mieux que le club recordman des victoires dans la compétition et seul club français vainqueur de la Ligue des champions. Et pourtant, ce tirage heureux est également un cadeau empoisonné. Pourquoi ? "Parce que recevoir l'OM oblige à avoir des contraintes supplémentaires en termes d'accueil, une zone d'entrée spécifique pour les supporters adverses, un espace assez large dans le stade pour placer ces mêmes supporters, une buvette supplémentaire pour eux, etc.", égrène le président du club, Fabrice Faure, joint par Europe 1.
Comme Lyon ou le PSG, l'OM figure en effet parmi les trois clubs qui imposent des contraintes supplémentaires aux clubs qui les reçoivent. Et ce qu'il a été possible de faire pour la réception de Lille au tour précédent (1-1 a.p., 4-2 aux tirs au but) ne sera pas possible cette fois.
"On va tout faire pour l'organiser à Périgueux". Pour autant, le président du TFC (Trélissac Football Club) souhaite que le match ait lieu dans la même enceinte que le seizième de finale victorieux face au Losc, le stade Francis-Rongiéras à Périgueux.
"Même si aujourd'hui, les contraintes d'organisation d'un tel événement sont fortes, j'ai vu le maire ce matin (vendredi matin) et on va tout faire pour l'organiser à Périgueux." Le match est prévu le 10 février prochain et le président du club de Trélissac est désormais lancé dans une course contre la montre. "On est en train de regarder pour augmenter la capacité du stade, de faire des appels d'offre à tous les loueurs de tribunes", précise-t-il. "On doit voir ensuite avec la préfecture et la convention de sécurité pour que tout soit homologué. (...) Il nous faudra huit jours de démarche administrative avant d'être sûr de pouvoir jouer dans un stade plus grand. Contre Lille, nous avons accueilli 7.500 personnes, et nous devrions proposer 12 ou 13.000 places pour l'OM."
Le dossier doit être validé par la Fédération française de football (FFF), organisatrice de la compétition. Afin de faire valider le dossier, le président du club pourrait bénéficier d'un arrêté préfectoral qui interdirait aux supporters marseillais de se déplacer dans le cadre de l'état d'urgence.
Une chose est acquise : si Trélissac devait avoir gain de cause devant la FFF, tous les strapontins stade Francis-Rongiéras seront pris. Depuis hier soir (mercredi soir) et ce matin (vendredi matin), tout le monde appelle et demande comment trouver des places. Il y a un tel engouement... Il y a six ans, si j'avais eu un stade de 30.000 places, je le remplissais." Car, oui, il y a six ans, Trélissac avait déjà reçu l'OM. C'était deux tours plus tôt, en 32es de finale et l'OM s'était imposé (2-0). Ce rappel historique permet à Fabrice Faure d'apporter une précision : "En 2010, toute la recette (environ 200.000 euros, ndlr) était passée dans l'organisation du match, la location des tribunes, les stadiers professionnels et toutes les contraintes de la venue des supporters". Oui, recevoir l'OM n'est décidément pas un cadeau.