Mondial féminin : Françaises et Allemandes logées à la même enseigne

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Les Françaises et les Allemandes partagent le même hôtel à Montréal. © Julien FROMENT/Europe 1
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Julien Froment, envoyé spécial à Montréal , modifié à
CHAMBRES A PART - Ce n’est pas la première fois que l’équipe de France doit "partager" l’hôtel avec un adversaire.
REPORTAGE

L’équipe de France affronte vendredi l’Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde au Canada. Les Allemandes, sextuples championnes d'Europe en titre, sont présentes dans tous les esprits. Mais pas seulement. Elles sont aussi toutes proches puisque la Nationalmannschaft féminine partage le même hôtel que celui des Bleues. Explications.

Devanture du Sheraton

C’est la Fifa qui décide. A l’inverse des garçons qui peuvent décider de leur camp de base, les équipes féminines sont hébergées par la Fédération internationale de football (Fifa). Il n’est alors pas rare de voir plusieurs sélections dans un même hôtel. "Nous avons eu ici la Corée du Sud, le Costa Rica ou encore le Brésil en même temps", rappelle un membre du staff du "Centre Sheraton". "Mais les étages sont privatisées et chaque sélection à son étage." La situation étonne certaines joueuses. "Je n’imagine pas une Coupe du monde garçons avec deux équipes dans le même hôtel… Ça fait un peu bizarre mais voilà, on l’accepte, on fait avec", estime au micro d'Europe 1 Eugénie Le Sommer.

D'une manière générale, cela ne semble d'ailleurs pas déranger outre-mesure les Bleues. "Certaines en profitent pour revoir des coéquipières, c’est le cas notamment des Parisiennes Jessica Houara, Laure Boulleau ou Sabrina Delannoy qui ont retrouvé Annike Krahn ou encore Josephine Henning.

Accolade et respect. "On n’est pas au même étage, donc on ne se voit pas forcément, on se croise de temps en temps. On se salue car il y a des coéquipières et il y a beaucoup de respect", insiste ainsi au micro d'Europe 1 Laura Georges, qui joue également au PSG.

Laura Georges

 

"J’ai même pu discuter un peu avec la coach allemande. Ça reste cordial, il n’y a pas de souci entre nous." D’autres se sont faites l’accolade, mais cela ne va pas plus loin. Cette "cohabitation" prend donc davantage des allures d’"entente cordiale", et le staff des Bleues ne cherche pas à la limiter. Toutefois, des dispositions ont été précises pour éviter que les deux équipes vivent les unes sur les autres.

Les joueuses des deux camps ne dorment pas au même étage, les repas se font en décalé et les points presse dans des hôtels différents. Car, comme le résume assez justement le sélectionneur Philippe Bergeroo : "On s’embrasse avant, après, mais pendant (le match, ndlr), on règle ses comptes." Partager leur hôtel avec un adversaire ne semble pas perturber les Bleues. C'est déjà arrivé avec l’Angleterre et la Corée du Sud. Et, à chaque fois, cela s’est soldé par une victoire.