La défaite de l'Angleterre face à l'Australie, samedi soir (13-33), n'a pas seulement coûté la qualification pour les quarts de finale au pays hôte. En effet, l'économie anglaise va elle aussi souffrir de la disparition prématurée du XV de la Rose. La London Business School a estimé à trois milliards de livres, soit quatre milliards d'euros, les pertes maximales pour le pays. Ce chiffre colossal - et pessimiste - s'appuie principalement sur une éventuelle baisse des cours boursiers des principaux sponsors.
En réalité, on devrait être en deçà de ce chiffre, mais pour certains, c'est bien la soupe à la grimace : le diffuseur télé anglais va perdre 3 à 4 millions d'euros par match de revenus publicitaires, les restaurants, pubs, bars et boutiques, officielles ou non, voient s'envoler des dizaines de millions d'euros de chiffre d'affaires attendus. Et puis, il y a les conséquences invisibles liées à l'impact négatif d'une telle élimination sur le moral des ménages et donc, sur la consommation. Les 100 millions d'euros en quatre ans mis sur la table par la Fédération anglaise pour mettre son équipe dans les meilleures dispositions auront eux aussi été dépensés en pure perte (ou presque).
L'Angleterre supportrice de ses voisins ? Petite consolation pour les organisateurs : tous les billets mis en vente pour les matches à élimination directe ont été vendus. Mais on se doute que là aussi, le marché de la revente mis en place va beaucoup moins décoller que si le XV de la Rose avait encore été dans le coup pour la gagne.
Aujourd'hui, organisateurs comme professionnels du tourisme espèrent une chose : que les voisins de l'Angleterre, le pays de Galles, l'Ecosse, l'Irlande mais aussi la France, les équipes qui comptent le plus de supporters sur place, aillent loin dans la compétition. Histoire de limiter un peu les pertes...