La présentation du tracé du Tour d'Italie 2016, à Milan, a été marquée, lundi, par l'annonce de la retraite d'Ivan Basso. Deux fois vainqueur de l'épreuve, en 2006 et 2010, le coureur italien avait été opéré d'un cancer des testicules qui l'avait obligé à abandonner le Tour de France, en juillet dernier. "Pour moi, ce n'est pas un jour triste car je sais que je vais rester dans le monde du cyclisme", a insisté Basso, qui courait cette saison pour l'équipe Tinkoff-Saxo, dont le leader est l'Espagnol Alberto Contador. "Je ne voulais pas finir ma carrière épuisé. Il y a eu un moment dans la saison où j'ai compris que je ne pouvais plus courir. Je voulais avoir de l'énergie pour ma famille et ma nouvelle vie." Lundi, Basso a posé aux côtés de Contador, son désormais ex-coéquipier, mais également de son principal héritier Vincenzo Nibali (Astana), qui a réussi en 2014 là où Basso avait échoué : la quête du Tour de France.
Dauphin d'Armstrong sur le Tour 2005. Au cœur des années 2000, Basso a été l'un des plus principaux adversaires de Lance Armstrong lors de sa période de domination sur la Grande Boucle*: il avait pris la troisième place en 2004 et la deuxième en 2005, avec l'équipe CSC dirigée par le Danois Bjarne Riis. Suspendu deux ans dans l'affaire de dopage sanguin dite "affaire Puerto", Basso avait effectué son grand retour à la compétition en 2009, avec plusieurs places d'honneur à la clé (3e du Giro, 4e de la Vuelta). Déjà vainqueur du Tour d'Italie en 2006, il avait réussi l'exploit d'en ajouter un autre à son palmarès après sa suspension, en 2010. Après des premiers aveux de dopage, celui qui a longtemps porté les couleurs de l'équipe Liquigas s'était rétracté, expliquant avoir eu l'intention de recourir au dopage avant de renoncer. La justice sportive ne s'était pas rangée à cette version.
*Convaincu de dopage, Armstrong a été déchu de ses sept victoires sur le Tour de France entre 1999 et 2005.