Thomas Voeckler est un sanguin. L'été dernier, en pleine étape du Tour de France, le coureur de l'équipe Europcar s'était arrêté sur le bord de la route pour houspiller un spectateur qui venait de se moquer de lui. Dimanche, l'Alsacien n'a visiblement pas digéré sa défaite dans un sprint à deux face au Belge Jelle Wallays (Topsport), sur l'avenue de Grammont, à l'arrivée de Paris-Tours...
Voeckler est battu dans un sprint à deux (à 4'25") :
Voeckler, gagneur invétéré, a tout simplement zappé le podium protocolaire, laissant Wallays partager les honneurs avec son compatriote Jens Debusschere (Lotto-Bellisol), champion de Belgique en titre. Le coureur français n'a pas fourni d'explication à cette absence, mais il semblerait qu'il se soit réfugié dans le bus de son équipe dès l'arrivée pour ruminer sa déception, laissant de côté les obligations protocolaires. Les organisateurs ne lui ont pas trouvé d'excuses et lui ont infligé une amende de 200 francs suisses (165 euros) et surtout la perte de ses prix du jour, soit 3.770 euros.
Jelle #Wallays klopt in spurt Parijs-Tours Voeckler, die niet naar podium wil komen http://t.co/POThWGSwLf @teamTVLBpic.twitter.com/2WfL6Dnndq— HLN.BE (@HLN_BE) October 12, 2014
Un podium en solo. Voeckler est finalement apparu quelques minutes plus tard sur le podium, s'offrant un hommage tourangeau en solo de la part de Christian Prudhomme, organisateur de l'épreuve avec Amaury Sport Organisation (ASO), et le speaker Daniel Mangeas, dont c'était la dernière au micro sur une course d'ASO, qui organise également le Tour de France.
@TourDeJose I don't know what happened but it seems he was late for the victory ceremony, here he on the podium later pic.twitter.com/9VKYA4RT9K— the Inner Ring (@inrng) October 12, 2014
Aucune victoire en 2014. Voeckler boucle sa saison 2014, perturbée par deux fractures de la clavicule, une en février et une en août - à chaque fois après avoir été renversé par une voiture - sans la moindre victoire, une première depuis 2002. Mais plus que ce sprint à deux perdu à Tours, le leader d'Europcar regrettait sa deuxième place, déjà, sur l'étape du Tour de France qui arrivait à Bagnères-de-Luchon : "le grand regret, c'est l'étape de Luchon dans le Tour. J'y pensais depuis la présentation. J'ai gagné deux fois à Luchon et j'aurais tant aimé gagner une troisième fois. Mais je fais deuxième (derrière l'Australien Michael Rogers, ndlr). Comme dans Paris-Tours. Si ces deuxièmes places s'étaient transformées en victoires, ce ne serait pas une saison plus que moyenne. Mais avec des si..." Avec des si, Voeckler n'aurait pas perdu non plus sa prime de course, dimanche...
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