D'anciens Girondins exigent réparation

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FOOT - Jean Tigana ou Aimé Jacquet, ex-Girondins, réclament des indemnités 20 ans après.

Jean Tigana, Didier Deschamps, Aimé Jacquet ou encore Patrick Battiston de nouveau à la Une de l’actualité. Pas pour leurs prouesses sur le terrain mais pour un contentieux judiciaire. Durant la saison 1990/1991, le club des Girondins de Bordeaux est placé en liquidation judiciaire et rétrogradé en deuxième division. Près de vingt ans plus tard, un avocat parisien a décidé de rouvrir le dossier pour demander une réévaluation des indemnités de licenciement accordées à l’époque aux joueurs.

L’ère Claude Bez

Les amateurs des Marine et Blanc jetteront certainement un œil du côté du conseil de Prud’hommes de Bordeaux, mardi. A l’époque des faits, Claude Bez dirige le club. S'appuyant sur sa fortune immobilière, le président est bien décidé à installer les Girondins sur le devant de la scène.

Il réussit son pari puisque les Bordelais sont l’équipe-phare des années 1980 en France. Les Girondins remportent trois titres, deux coupes de France et passent tout près de l’exploit en coupe d’Europe. Des titres mais aussi beaucoup de dettes. Au terme de la saison 1990/1991, la Direction nationale du contrôle de gestion (DNCG) place le club en liquidation judiciaire et relègue l’équipe en deuxième division.

Réévaluation des indemnités

A l’époque, cette relégation fait les gros titres de la presse sportive. Claude Bez est montré du doigt mais le traitement social de l’affaire est quelque peu laissé pour compte. Les joueurs ne percevront plus leur salaire pendant plusieurs mois.

A la demande d’un avocat parisien, Jean-Pierre le Goff, le conseil de Prud’hommes a décidé d’examiner cette requête. Plus de vingt joueurs dont Didier Deschamps, Jean Tigana, Enzo Scifo, Gérard Gili ou encore Patrick Battiston sont concernés par cette demande.

Jean Tigana se souvient d’avoir été contacté par l’avocat Jean-Pierre le Goff pour cette affaire : "il a joint plusieurs d'entre nous pour engager cette procédure. Mais sans demander à être payé. J'avoue que je n'ai pas suivi ce dossier. J'ignorais même qu'il devait y avoir une audience prochainement", a-t-il confié au quotidien Sud Ouest

Mais si les anciens joueurs des Girondins de Bordeaux ne sont pas à l’origine de cette demande, ils pourraient bien en être les bénéficiaires. Les montants auxquels ils pourraient prétendre n'ont pas été communiqués. Mardi après-midi, l'avocat en charge du dossier s'est déclaré "confiant parce que des actions conduites devant les Prud'hommes dans un passé récent ont abouti".