Travail et bonne humeur. Voilà ce qui a caractérisé le stage de préparation de l'équipe de France de Coupe Davis, à Bordeaux, dans le très sélect club de la Villa Primrose. Sur les trois courts couverts en terre battue, surface retenue pour la finale, que les Tricolores disputeront face à la Suisse à partir de vendredi prochain, au stade Pierre-Mauroy, à Villeneuve-d'Ascq, Richard Gasquet, Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga et Gilles Simon ont enchaîné les séances de frappes et les oppositions.
"C'est très positif jusqu'à présent, ils ont très bien réagi", s'est félicité vendredi le capitaine de l'équipe de France, Arnaud Clément. "Après, plus on va se rapprocher, plus cela va être du détail, du spécifique par rapport aux adversaires que l'on va rencontrer. Cette semaine était importante au niveau de la réaction des organismes par rapport aux doses d'entraînement. Les joueurs vont en retirer beaucoup de confiance. Ils sont tous très bien, très proches les uns des autres et ce n'est pas de la langue de bois."
Un joueur sur le carreau. La précision est d'importance. Car, à la différence de son homologue suisse, qui n'a retenu que quatre joueurs et qui sait déjà, sauf coup dur, qu'il alignera en simple Roger Federer et Stanislas Wawrinka, Clément va devoir faire des choix. Des cinq joueurs qu'il a retenus (Julien Benneteau n'a pas participé au stage car il dispute le Masters de double avec Edouard Roger-Vasselin. Les deux joueurs français sont qualifiés pour les demi-finales samedi, ndlr), un ne sera pas du tirage au sort, jeudi prochain, à Lille.
Les Bleus alternent tennis et séance physique :
Les Bleus à l'entraînementpar FFTJamais retenu dans le groupe de départ depuis le quart de finale perdu face à l'Argentine en 2013, Simon ne part pas avec les faveurs du pronostic. Et l'air un peu pincé qu'il a présenté ces dernières heures n'infirme pas la tendance. Clément devra ensuite décider qui de Tsonga, Gasquet ou Monfils disputera les simples. A priori, le n°1 français et leader de cette équipe, "Jo" Tsonga, n'a pas de souci à se faire. Le n°12 mondial a vécu cette semaine de préparation aux côtés de sa sœur, qui habite Bordeaux et qui vient d'accoucher.
Gasquet au taquet. Titulaire face à la République tchèque en demi-finales, Richard Gasquet semble avoir une longueur d'avance sur Gaël Monfils. Jeudi, le Biterrois a affiché une forme impressionnante pour dominer son compatriote en deux sets. "Les sets qu'ils ont pu faire les uns et les autres étaient vraiment très intéressants car il y avait du combat dans chaque set disputé", a souligné Clément. Vendredi, ce sont Gasquet et Simon qui ont tapé la balle l'un contre l'autre. Aucun ne rechigne à fournir les efforts nécessaires. Monfils, toujours aussi généreux, se distingue par des séances de rab, comme jeudi soir, où il a quitté le court à 20h30.
Gaël Monfils "au bout de quatre heures, c'est là ou j'ai le plus de jambes" Superman sort de ce corps...#coupedavis2014— Christophe Lamarre (@ChrisLamarre) November 13, 2014
Mais cette émulation collective ne nuit en rien à l'ambiance qui règne au sein du groupe. "On a la chance d'avoir quatre gars qui s'entendent très bien", insiste au micro d'Europe 1 Lionel Roux, l'entraîneur de l'équipe de France. "On s'entraîne dans de bonnes conditions, il n'y a pas de concurrence malsaine. On n'est pas là à regarder qui va gagner un set, qui va perdre contre untel. Tout le monde donne son meilleur et je crois, de toute façon, que pour bien s'entraîner, il faut qu'il y ait deux mecs qui se donnent à 100%." Monfils confirme la bonne ambiance, qui va bien au-delà du court. "On se connaît tous depuis qu'on est très jeunes, on est tout le temps tous ensemble", abonde "La Monf'". "On s'amuse comme des jeunes de notre âge. On joue à la Play, aux fléchettes, on parle, comme d'habitude."
L'un des terrains d'entraînement de la Villa Primrose
Et pendant ce temps-là, les Suisses... Les joueurs ont encore un ou deux entraînements à la Villa Primrose avant de prendre l'avion direction Lille dimanche après-midi. "C'est vrai que ça paraît loin, on essaie juste de se préparer du mieux possible", avance Gasquet. "Ça avancera quand on sera vraiment à Lille, là-bas, avec le court, quand on se rendra compte de son ampleur, des tribunes. On se mettra petit à petit dans le match. Mais aujourd'hui, tout le monde est concentré sur l'entraînement. On essaie de s'entraîner le mieux possible pour être prêt." L'entraînement, les joueurs de simples suisses n'y pensent pas encore. Et pour cause, ils sont tous les deux qualifiés pour les demi-finales du Masters, où ils vont s'affronter, samedi soir. "Je ne crois pas que le Masters pénalisera Federer", a estimé Gasquet. "C'est un génie pour s'adapter."