EQUIPE DE FRANCE - Les Bleus, pas flamboyants, ont concédé le nul en Tunisie (1-1).L'équipe de France est fébrile défensivement, on le savait. Elle ne sait pas non plus commencer ses matches, on le savait aussi. Face à la Tunisie, les Bleus ont en fait offert un remake presque parfait du match face au Costa Rica, un zeste de panache offensif et de réussite en moins. Plus embêtant, le 4-3-3 de mercredi tant loué s'est complètement évaporé en seconde période dans la douce soirée tunisienne.Incapables de faire face au gros rythme imprimé d'entrée par les Tunisiens, les Français encaissent rapidement un but du Lensois Jemaâ, absolument seul au second poteau pour reprendre un centre de Ben Khalfallah (autre pensionnaire de Ligue 1 sous les couleurs de Valenciennes). Sagna est en retard au départ, Gallas et Abidal ne montent pas assez vite sur le centreur et Evra n'est pas au marquage du buteur, pour une sanction immédiate (1-0, 6e).Petit à petit, les Bleus se remettent dans le sens de la marche et multiplient les situations dangereuses. Ribéry (15e, 23e) et Gourcuff (20e, 30e) manquent de précision, comme Gallas de la tête (25e) ou Govou (28e, 33e), tandis que Kasraoui se chauffe sur une tête de Ribéry (34e), puis surtout au duel devant Malouda. L'ancien Lyonnais bute sur la main droite du portier tunisien après un contrôle orienté - visiblement du bras  dans la surface (45e).Anelka erre en pointe, Henry à gaucheMême topo en début de seconde période, où les Bleus ont toutes les peines du monde à repartir. Problème, les Aigles de Carthage décident cette fois de rester en place et le manque de mouvement général côté français ne perturbe pas grand monde... Les hommes de Domenech s'en remettent alors à la patte de Gourcuff, qui dépose un coup franc sur la tête de Gallas, esseulé aux six mètres et qui devance de l'épaule droite la sortie d'un Kasraoui (entré à la mi-temps dans le but tunisien) un peu approximatif (1-1, 62e).Malouda essaie à son tour de loin mais le portier local se reprend (74e) et les Français ont toutes les peines du monde à insuffler du rythme, peut-être perturbés par les multiples remplacements, dont celui de Ribéry par Henry à la pause. Tour à tour, Squillaci, Clichy, Diaby, Gignac et Cissé font également leurs entrées à la place de Gallas, Evra, Gourcuff, Anelka et Govou, et personne ne s'y retrouve vraiment. Henry reste désespérément isolé sur la gauche et touche peu de ballons, dans un système pas vraiment fait pour lui. Anelka, qui a encore trop décroché pour se comporter comme un véritable attaquant de pointe, n'a pas eu sa chance à droite afin de proposer une alternative dans ce 4-3-3. Même si les initiatives affichées en première période ont confirmé que les Bleus possédaient à nouveau un entrain offensif, le second acte a de quoi inquiéter. L'équipe de France a encore un match face à la Chine, vendredi prochain à Saint-Pierre de la Réunion, pour se trouver une ligne d'attaque définitive. Elle en a forcément besoin, car il semble écrit que ce n'est pas sa défense qui la guidera vers les sommets.