Le(s) caviar(s)* : Olivier Giroud n'a pas seulement été le meilleur buteur du dernier championnat de France (21 buts). Il a également signé neuf passes décisives, un total très élevé pour un avant-centre. Entré en jeu à une demi-heure de la fin, alors que les Bleus étaient encore menés (2-0) face à l'Islande, dimanche soir, lors de leur premier match de préparation à l'Euro 2012, le Montpelliérain a signé non pas un mais deux caviars, le premier, sur une remise dans la course, pour l'égalisation de Franck Ribéry (2-2, 85e), le deuxième, de la tête, pour Adil Rami (3-2, 87e). Voilà une entrée qui risque de titiller Laurent Blanc sur l'opportunité de le titulariser aux côtés de Karim Benzema...
Le geste technique : L'air du Nord-Pas-de-Calais a visiblement bien réussi à Franck Ribéry. De retour dans sa région, à Valenciennes, le natif de Boulogne-sur-Mer a d'abord reçu un belle ovation lors de son entrée en jeu avant de se jeter à corps perdu dans cette rencontre. Et il n'a pas fallu longtemps au joueur du Bayern Munich pour faire la différence. Après quelques déboulés tranchants mais inefficaces, "Francky" a trouvé la faille après un une-deux avec Giroud. Sa petite frappe lobée, du gauche, juste devant le gardien islandais, est une merveille. "Ça fait du bien", a-t-il commenté au micro de TF1. "Je suis très content pour moi, pour mon équipe." Ribéry n'avait plus marqué en bleu depuis plus de trois ans et un match de qualification face à la Lituanie au Stade de France (1-0). La soirée fut très "nordiste" puisque, avant les buts du Boulonnais Ribéry et de l'ancien Lillois Rami, c'est un actuel joueur du Losc, Mathieu Debuchy, qui avait réduit le score pour les Bleus (52e).
Celui qui aurait dû rester chez lui : Et certains aimeraient bien que ce soit effectivement le cas en juin prochain... Tancé pour son rôle de capitaine pendant la Coupe du monde 2010, moqué pour son utilisation de la troisième personne pour parler de lui en conférence de presse, Patrice Evra a ajouté la performance ratée à la mauvaise image. Sur le premier but, le défenseur de Manchester laisse partir dans son dos Birkir Bjarnasson. Sur le second, il est dépassé par Rurik Gislason. Un match à oublier. Et une place à prendre à gauche ?
La pensée du jour : "Il y a des enseignements très intéressants sur ce match-là", a déclaré Laurent Blanc sur TF1. Mais lesquels ? Son choix, extrêmement offensif au départ (avec la titularisation, pour la première fois, des quatre pépites de la génération 1987 Benzema, Nasri, Ménez et Ben Arfa) ne s'est pas révélé très payant et les Bleus se sont retrouvés menés 2-0 par la 131e équipe mondiale (classée entre le Liechtenstein et Chypre). Malgré plusieurs occasions nettes, notamment par Benzema, les Bleus ont été punis sur deux contres. La défense centrale, Rami-Mexès, a montré des signes de fébrilité, sans parler de la performance catastrophique de Patrice Evra sur le côté gauche. De quoi remettre en cause sa participation à l'Euro ? Sans doute pas. Le nom des deux joueurs qui n'iront pas en Ukraine sont plutôt à chercher du côté des joueurs qui ne sont pas entrés en jeu (Mapou Yanga-Mbiwa, Gaël Clichy, Blaise Matuidi).
Le Caliméro : Ribéry est entré en jeu en remplacement de Yoann Gourcuff. Si "Francky" a été ovationné, ce ne fut pas vraiment le cas de "Yo". Titularisé à gauche dans un milieu de terrain très offensif, le Lyonnais n'a pas été très en vue mais il s'est dépensé et ne méritait sans doute pas la bordée de sifflets qui a accompagné sa sortie du terrain. Blanc va-t-il continuer à lui maintenir sa confiance en vue de l'Euro ? A un poste de titulaire, ce serait étonnant...
L’atout charme : On savait Philippe Mexès adepte des expérimentations capillaires. Mais rien ne nous avait préparés à ce que l'on a vu dimanche soir : des tresses rappelant les coiffures de certaines stars du rap et du RNB. La twittosphère n'a pas fait que se moquer de cette coiffure pour le moins originale. Elle a aussi souligné le léger excès de poids du Milanais...
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