A deux jours de son premier match officiel à la tête de l'équipe de France, en Finlande, Didier Deschamps revient dans un entretien au quotidien Le Parisien sur ses débuts au poste de sélectionneur. S'il expose ses motivations ("Ce qui m'a attiré, c'est de travailler avec l'excellence") et fait part de son envie ("Je me lance dans le défi à fond et gonflé à bloc"), l'ancien technicien de l'OM évoque également son comportement vis-à-vis du groupe de joueurs, dont les écarts de conduite été vilipendés lors du dernier Euro.
"Le football n'est que le reflet de la société"
"DD", connu pour être un entraîneur de caractère, explique avoir "défini un cadre ferme et établi sur la durée". "Je pars du principe que ce cadre de vie n'est pas une contrainte mais quelque chose de normal. On fait le plus beau métier du monde et à côté de ça, il y a des exigences. Si un joueur sort du cadre, maintenant ou dans un an, il s'éliminera de lui-même", souligne-t-il. Les joueurs le comprennent-ils ? Rien n'est moins sûr, si l'on en croit les déclarations du sélectionneur.
"Le souci pour certains, c'est qu'ils ne savent pas ce qui est bien et mal, ce qu'il faut faire et ne pas faire. Mais ça arrive également dans d'autres domaines. Le football n'est qu'un reflet de la société. Sauf qu'il est beaucoup plus exposé que tout le reste." Pour Deschamps, l'un des principaux soucis repose notamment sur la trop grand "permissivité" qui existe en France par rapport aux grands clubs étrangers. "Ils ont pris beaucoup de pouvoir et en face d'eux, il faut des gens très solides."
Enfin, en mai dernier, L'Equipe Mag avait lancé un vaste débat en s'interrogeant en Une : "Les footballeurs ont-ils un cerveau ?". Deschamps livre sa réponse à cette question : "je pense qu'un joueur de très haut niveau ne peut pas être stupide. Il a une forme d'intelligence. Attention, il ne faut pas confondre intelligence et culture." Une chose est acquise : Deschamps, lui, n'a pas la culture de la langue de bois.