WIMBLEDON - Le Français s'est incliné contre Novak Djokovic en demi-finale (7-6, 6-2, 6-7, 6-3).
Le public français espérait voir la traditionnelle danse des pouces de Jo-Wilfried Tsonga. Au lieu de ça, c'est Novak Djokovic qui s'est écroulé sur le center court de Wimbledon. Après plus de trois heures de jeu, le Serbe est venu à bout du Français en quatre manches (7-6, 6-2, 6-7, 6-3). Une victoire d'autant plus satisfaisante qu'il deviendra le nouveau numéro mondial, à l'issue du tournoi.
Tsonga a eu sa chance
Deux jours après son exploit contre Federer, la marche était cette fois beaucoup trop haute pour Tsonga. Et pourtant, ses fans y ont cru très rapidement. En breakant d'entrée "Djoko", le Français a serré le jeu et servi pour le gain de la première match à 5 jeux à 4. Il a eu l'occasion de faire la course en tête. C'était sans compter sur la pugnacité du Serbe. Après avoir perdu la première manche au tie break (7/4), le Manceau a complètement perdu les pédales dans la deuxième manche.
Malgré un sursaut d'orgueil incroyable à la fin du troisième set, le Français n'a jamais semblé à la hauteur vendredi après-midi, à Londres. Contrairement aux matches précédents, Tsonga a beaucoup moins bien servi dans cette rencontre. Sur sa deuxième balle, il a perdu beaucoup trop de points. Si on ajoute à ça un nombre incalculable de fautes directes, "Jo" n'a pas présenté son meilleur tennis dans cette demi-finale. Malgré cette défaite, le Français n'a pas manqué de régaler le public londonien, notamment sur de nombreux plongeons.
"Djoko", nouveau boss
Si la déception est cruelle pour le clan tricolore, la joie est au moins proportionnelle pour les proches de Novak Djokovic. Et pour cause, peu importe l'issue de la finale, le Serbe est assuré de succéder à Rafael Nadal, au prochain classement ATP lundi. C'est lui le nouveau "boss". Un trône qu'il a largement mérité. Depuis le début de la saison, il est tout simplement irrésistible. Seul Roger Federer a réussi à le battre depuis le mois de janvier. C'était en demi-finale de Roland Garros au début du mois.
Avec sa 47e victoire de l'année, le Serbe a également réussi un autre exploit, celui d'être le premier numéro un mondial à ne pas s'appeller Federer ou Nadal depuis plus de sept ans. Rien que cette statistique force le respect. Autre première pour "Djoko", cette finale sur le gazon londonien. Celui qui a déjà remporté deux fois l'Open d'Australie (2008 et 2011) aura fort à faire en finale puisqu'il affrontera le tenant du titre, Rafael Nadal ou le chouchou du public, Andy Murray.