D'un côté, Novak Djokovic, invaincu en 2011, vainqueur de l'Open d'Australie et des Masters 1000 d'Indian Wells et de Miami. De l'autre, Rafael Nadal, invincible sur terre battue et qui vient de remporter coup sur coup les tournois de Monte-Carlo et de Barcelone. Ces deux-là ont trusté les principaux titres depuis le début de la saison.
Et s'ils se sont déjà affrontés deux fois - pour deux succès de Djokovic à Indian Wells et à Miami -, il n'y pas encore eu de duel sur terre battue, la surface de prédilection de l'Espagnol. Touché à un genou, le Serbe n'avait pas disputé le tournoi de Monte-Carlo. Le n°1 mondial va donc effectuer ses débuts sur terre, mercredi, chez lui, à Belgrade.
Et "Nole" entame sa saison sur terre battue la fleur au fusil. "Nadal est le meilleur (joueur) au monde, il est dominateur sur terre battue, mais cette année je joue contre lui avec beaucoup plus de confiance en moi", a déclaré Djokovic, tête de série n°1 à Belgrade, dans un tournoi qu'il a lui-même fondé avec son père. "Nadal fait des choses impossibles car il améliore chaque année ses performances sur terre battue alors que beaucoup pensent que ce n'est pas possible. (…) Mais avec ce rythme, il oblige tous les autres joueurs à être meilleurs aussi. Il nous motive, moi-même, (Roger) Federer et tous les autres pour être meilleurs."
"Concourir pour la place de n°1"
Et être meilleur, cela signifie être n°1 mondial. "Cette saison, je n'ai pas encore perdu un match, mais ça ne peut durer éternellement. Je ne pense pas au record, et ma priorité n'est pas de réaliser 20 victoires à la suite ou plus. Mes ambitions sont bien plus grandes : il s'agit de gagner un titre du Grand Chelem et de concourir pour la place de n°1 mondial. Je sais que ce sera difficile. Federer et Nadal seront présents en demi-finales, et on ne doit pas oublier Murray, Ferrer et Söderling non plus", a encore souligné Djokovic. En attendant, aucun de ces joueurs ne se retrouvera sur sa route cette semaine, à Belgrade. La tête de série n°2 n'est autre que son compatriote, Viktor Troicki.
Soutenu par ses supporters et entouré de sa famille, Djokovic, qui explique sa réussite actuelle par le recours à un nutritionniste, est donc en terrain idéal pour entamer sa saison sur l'ocre. Il sera toujours temps de penser ensuite à Rafael Nadal, qu'il pourrait croiser à Madrid, du 2 au 8 mai, ou à Rome, du 8 au 15, avant une éventuelle confrontation à Roland-Garros. Djokovic n'ignore pas que la tâche qui l'attend est immense. Car s'il a déjà battu Nadal 9 fois en 27 rencontres, il ne l'a jamais fait sur terre battue. En neuf matches, il a toujours perdu.