Une sacrée revanche. Depuis la demi-finale mythique disputée l'an passée entre les deux hommes et gagnée par Roger Federer, le Serbe voulait absolument sa revanche sur la terre battue parisienne. Vendredi après-midi, il n'a pas manqué cette occasion en battant le Suisse en trois sets (6-4, 7-5, 6-3). Dans des conditions de jeu difficiles (du vent et une fine pluie par moments), le n°1 mondial a été impressionnant du début à la fin. Mais "Rogeur" ne pourra s'en prendre qu'à lui-même. Il a notamment eu trois balles de double break pour mener 5-2 dans la deuxième manche.
Une finale en or. Il y aura beaucoup, beaucoup d'enjeu dimanche pour la finale Djokovic-Nadal. Le n°1 mondial, tenant du titre à Wimbledon, l'US Open et l'Open d'Australie, aura l'occasion dimanche de devenir le troisième joueur de l'histoire, après Donald Budge en 1938 et Rod Laver en 1962 et 1969, à remporter les quatre tournois du Grand Chelem à la suite. Ce sera également la quatrième finale du Grand Chelem de suite entre les hommes. Djokovic a gagné les trois premières mais sur terre battue c'est Nadal qui partira favori. Nadal aura lui l'occasion de dépasser Björn Borg en gagnant un 7e trophée à Paris.
Une nouvelle leçon. On pensait que David Ferrer pourrait peut-être enrayer la machine Nadal. Après un très beau parcours sur la terre battue parisienne, le n°6 mondial avait bon espoir de bousculer son compatriote en demi-finale. Un espoir qui aura duré 20 minutes seulement. Le temps d'avoir deux balles de break, de les manquer, puis de sombrer. Des coups droits surpuissants (comme toujours), des balles liftées quasiment impossible à contrôler,... Bref, du "Rafa" pur jus, beaucoup trop fort pour David Ferrer. Le numéro deux mondial l'a tout simplement dévoré (6-2, 6-2, 6-1), comme tous ses adversaires depuis le début de la quinzaine, en à peine 1h30 de jeu.
Et de 7 ! Pour la septième fois (en huit ans) de sa carrière, l'homme de Manacor sera en finale, à la Porte d'Auteuil. Même Björn Borg n'a pas fait mieux dans ce tournoi du Grand Chelem. Et une fois de plus, Nadal partira, quoi qu'il arrive, favori de cette finale, n'ayant pas encore perdu le moindre set cette année à Paris. Vendredi sur le Central, il a également battu un autre record. Il a signé sa 51e victoire à Roland-Garros, où il n'a perdu qu'une fois. C'était en 2009 face au Suédois Robin Soderling en huitièmes de finale.
Une 12e défaite. Le pauvre David Ferrer avait une triste mine après sa défaite contre le Roi Nadal, vendredi. Avant cette demi-finale, il n'avait battu Nadal qu'une fois sur terre battue en 13 matches, à Stuttgart en 2004, quand celui-ci n'avait encore que... 18 ans. Il est apparu impuissant face à son compatriote. Même l'interruption de la pluie ne lui aura procuré aucun répit. Ferrer pourra toutefois se consoler avec son beau parcours. C'est la première fois qu'il atteignait le dernier carré à Roland-Garros.