Les fans de foot, les déçus du Mondial 2010, les curieux, les journalistes,... Tout le monde attendait les bonnes feuilles du livre de Raymond Domenech, "Tout seul" (Flammarion) qui sortira mercredi. Les voici enfin !
Pourquoi ce livre ? L'Euro 2012 et les nouveaux écarts de comportements de certains joueurs furent un déclic pour Domenech. "Cet Euro m'a en effet permis de réaliser que le football français était capable de rencontrer des problèmes... sans moi !", écrit-il ainsi. Il s'appuie ensuite sur le journal qu'il tenait pendant ses six ans comme sélectionneur (2004-10) pour se confier pour la première fois.
Il allume Franck Ribéry. C'est sans aucun doute le joueur qui en prend le plus pour son grade... "Ribéry, lui continuait à pourrir le groupe par ses attitudes de diva susceptible", écrit Domenech dans son journal en septembre 2009. Après Serbie-France, en septembre 2009, deuxième incident : "quand j'ai voulu le remercier, il m'a envoyé paître en retirant son bras : +Ne me touchez pas+ ! Tout Ribéry qu'il était, je l'aurais volontiers accroché au plafond". Enfin, après la défaite face au Mexique (à la Coupe du monde 2010), dernier souvenir : "un joueur cadre de l'Euro 2008 m'avait prévenu au sujet de Ribéry et moi je lui ai donné les clés ! Quel con je suis..."
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La fameuse dispute avec Anelka. L'insulte d'Anelka à la mi-temps de France-Mexique au Mondial-2010 est bien sûr un des passages les plus attendus. La version de Domenech est un peu différente de celles parues jusqu'ici (L'Equipe avait titré: "Va te faire enculer, sale fils de pute!"). Pour avoir plus de précisions sur cette fameuse dispute, retrouvez le verbatim complet ici.
Les autres joueurs. Raymond Domenech revient sur l'état d'esprit de nombreux joueurs de l'équipe de France. Zidane ? Aucun souci : "l'autorité du leader s'avérait incontestable. Personne n'a pu prendre la place de Zidane, patron aussi évident avec l'équipe que joueur exceptionnel sur le terrain". Domenech a aussi apprécié Lilian Thuram : "je l'ai remercié pour sa droiture et assuré de mon admiration et de mon respect". En revanche, il se paye sévèrement Samir Nasri : "il symbolise cette dérive des joueurs ne pensant qu'à leur gueule. Au sein d'un groupe, il vient toujours appuyer là où ça fait mal et révèle la faille au lieu de la colmater". Et un dernier tacle pour Yoann Gourcuff : "j'avais envie de lui mettre des gifles avec son air de garçon candide, de pauvre petit malheureux à qui on veut du mal, un meneur c'est un guerrier, pas un suiveur, réveille-toi Yoann".
Un réel mea culpa ? L'absence de mea culpa après la déroute de l'Euro-2008 et le fiasco du Mondial-2010 ont souvent été reprochés à Domenech. Cette fois, il reconnaît ses erreurs et va même plus loin en confessant une "usure" ou encore une "perte d'énergie" après l'Euro-2008. Il admet qu'il n'aurait pas dû prendre Vieira blessé à l'Euro-2008 ("absence de décision" sur Vieira "comme preuve de faiblesse"), qu'il n'a pas osé priver Henry, qu'il apprécie mais alors hors de forme, du Mondial-2010 ("cette proximité m'a empêché de prendre la bonne décision").