Quatre mois après le Chinois Sun Yang, suspendu pour un contrôle positif à un stimulant, un autre gros poisson de la natation asiatique est tombé pour dopage, lundi : le Sud-Coréen Park Tae-hwan. Idole dans son pays, Park, quadruple médaillé olympique, a été déclaré positif à la testostérone après un contrôle effectué en septembre 2014 avant les Jeux asiatiques. Le nageur, qui a comparu lundi devant la Fédération internationale de natation (Fina), avait affirmé en janvier que son contrôle positif était dû à une injection administrée dans un hôpital sud-coréen lors d'une cure de chiropraxie en septembre 2014. Il a expliqué que cette injection contenait à son insu la substance prohibée. La suspension prononcée contre Park est rétroactive et prend effet au 3 septembre 2014. Elle s'achèvera le 2 mars 2016. Le nageur sud-coréen, qui a commencé à nager à 5 ans pour soigner son asthme, manquera donc les Championnats du monde de Kazan, en Russie, du 17 juillet au 2 août.
Double médaillé d'argent à Londres. Comme Yang, Park s'était révélé lors des Jeux olympiques de Pékin. Il avait remporté la finale du 400 m et pris la deuxième place du 200 m derrière un certain Michael Phelps. Mais Park, également double champion du monde du 400 m en 2007 et 2011, n'avait pas été l'homme d'une seule édition des JO.
Quatre ans plus tard, en 2012, à Londres, il avait confirmé son appartenance au gratin de la natation mondiale en prenant la médaille d'argent sur ses deux distances de prédilection, le 200 m, derrière Yannick Agnel, et le 400 m, derrière... Sun Yang (ci-dessus à droite avec Park lors des Jeux asiatiques 2014). Le Chinois, contrôlé positif à la trimetazidine, un stimulant et produit moins lourd que la testostérone, a aujourd'hui purgé sa suspension de trois mois. Sun Yang est champion du monde en titre des trois longues distances en piscine, les 400, 800 et 1.500 m.
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