Énorme surprise ce jeudi soir à Limoges, où l'équipe de France, championne d'Europe, du monde et olympique en titre, s'est inclinée devant la modeste Slovaquie, dix-septième du dernier Mondial, lors du premier des deux test-matches entre ces sélections (28-30). La revanche est prévue dès samedi, à Boulazac (Dordogne). C'était la rentrée pour l'équipe de France de handball ! On l'avait laissée en Argentine, où, au mois de juin dernier, elle était partie en tournée. On l'a retrouvée dans l'Hexagone, ce jeudi soir. Une fois n'est pas coutume, les Français se sont donnés en spectacle en province, à Limoges plus précisément. Dans un Palais des sports de Beaublanc à guichet fermé, d'habitude réservé au Limoges CSP, les Bleus ont perdu à la surprise générale le premier de leurs deux test-matches contre la modeste Slovaquie (28-30, mi-temps: 14-14), dix-septième du dernier Mondial, en janvier en Suède. C'est leur première défaite depuis le 12 janvier 2010 et un revers face à la Serbie (28-30). On ne s'attendait pas à cela de la part des champions d'Europe, du monde et olympiques en titre, qualifiés d'office pour toutes les compétitions à venir (l'Euro 2012 en Serbie du 15 au 29 janvier, par exemple). Au contraire, on en attendait davantage des "Experts", notamment en défense et dans leur engagement. Même si Nikola Karabatic (genou droit) et Michaël Guigou (hernie inguinale) étaient absents. Même si Claude Onesta, le sélectionneur national, n'a pas mis de pression particulière sur son effectif pour ce court stage de reprise. Ce match amical devait permettre à Daniel Narcisse, forfait lors du Mondial 2011, de retravailler ses automatismes. Il devait aussi permettre à des joueurs tel Samuel Honrubia de continuer à s'imposer au niveau international. Malheureusement pour l'équipe de France, les Slovaques, qui possèdent dans leur but le gardien de Montpellier Richard Stochl, excellent aujourd'hui, se sont comportés comme des morts de faim afin de réaliser l'exploit de battre les Tricolores pour la première fois de leur histoire, et ce après treize échecs consécutifs depuis leur indépendance en 1993. "Il n'y a rien à dire, lâchait, déçu, Didier Dinart, devant les caméras de Sport+. C'est une équipe qui joue bien au handball. Et si on est en demi-teinte, il se passe cela. C'est une bonne douche." Aux Français de rattraper le coup samedi, à Boulazac en Dordogne. Pour leur public.