Drogba fait plier le Barça

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LIGUE DES CHAMPIONS -

L'attaquant de Chelsea a inscrit le seul but de la demie aller (1-0).

Celui qui a bien mérité sa douche* : Mercredi soir, sur la pelouse de Stamford Bridge, Didier Drogba a absolument tout fait. Il a pesé sur la défense du Barça, il a défendu comme un lion, il a subi des fautes, il en a commis quelques-unes aussi (ce qui lui a valu un carton jaune), il a parfois (souvent ?) plongé (c'était de circonstances vu les trombes d'eau qui se sont abattues sur Londres) et surtout, il a inscrit le seul but de cette demi-finale aller, du pied gauche, après une passe de l'excellent Ramires, en fin de première mi-temps. Phénoménal.

Drogba inscrit le seul but du match :

Le moment où tout a basculé : Chelsea a failli revivre le cauchemar de 2009 lorsque, dans le temps supplémentaire, Andres Iniesta avait égalisé et qualifié le Barça. Mais, cette fois, la frappe enroulée de Pedro a touché le poteau gauche de Petr Cech et Sergio Busquets a envoyé le cuir dans les airs. L'égalisation n'aurait pourtant pas été imméritée si l'on s'en tient aux statistiques de la rencontre : 78% de possession pour le Barça, 24 tirs à 5 pour les Catalans (dont 6 cadrés contre... 1). Pas dit que le miracle ne se reproduise deux fois pour Chelsea.

La pensée du jour : "Est-ce que nous jouerons pour gagner ? Nous essaierons d'être intelligents. C'est plus important de ne pas concéder de but, mais nous essaierons de gagner." Roberto di Matteo n'avait pas menti avant la rencontre. Et "être intelligent" dans la bouche de Di Matteo, cela signifiait jouer tous derrière avec Drogba devant. Et il se trouve que cette tactique a plutôt bien fonctionné. Et on ne peut pas parler de hold-up. Car quand on prépare un hold-up, on ne le dit pas.

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Le loser : C'est une action apparemment anodine mais qui a visiblement été lourde de conséquences. Alors qu'il s'apprêtait à demander un ballon en fin de première période, Lionel Messi a glissé sur la pelouse et s'est visiblement fait mal à l'adducteur droit. Il a repris le jeu mais, sur son ballon suivant, l'Argentin a perdu le cuir dans un duel avec Frank Lampard, qui allait lancer l'action du but... En dehors de cette perte de balle malheureuse, Messi n'a jamais réussi à faire la différence malgré quelques passes lumineuses et plusieurs tentatives de tir.

Le "big duel" : Plutôt que de titulariser Gérard Piqué, "Pep" Guardiola avait décidé d'aligner en défense centrale Carles Puyol, plus physique que son compatriote, pour contrer l'impact de Didier Drogba. Tête contre tête, épaule contre épaule (et même talon contre parties génitales...), le duel entre l'Espagnol et l'Ivoirien a tenu toutes ses promesses, à tous les endroits du terrain, Drogba défendant sur Puyol sur les phases offensives du Barça...

Le geste technique : Cinq minutes avant la dernière occasion du Barça, Petr Cech avait déjà sauvé la mise pour les Blues. Sur un coup franc botté par Messi, Puyol, encore lui, adressa un modèle de tête renversée. Mais le portier tchèque, bien campé sur ses appuis, déplia sa grande carcasse pour sortir le ballon du cadre. Un arrêt de grande classe, à l'image de son match puisque Cech s'était déjà interposé avec talent devant Messi (28e) ou Adriano (51e). Et quand il n'était pas sur la trajectoire des tirs catalans, Cech avait la réussite avec lui...

Le Caliméro : Cette demi-finale aurait pu prendre une toute autre tournure si l'attaquant du Barça, Alexis Sanchez, avait réussi son petit lob par-dessus Cech à la 9e minute de jeu. Sur un service d'Iniesta, le Chilien, seul face au gardien, leva un poil trop sa balle qui alla s'écraser sur la barra transversale. En tout début de deuxième mi-temps, bis repetita. Sur un caviar de Cesc Fabregas, Sanchez se retrouva face à Cech et son plat du pied droit effleura le montant gauche. Le n°9 blaugrana fut remplacé à la 66e minute par Pedro, avec sans doute le sentiment du travail inachevé.

Sanchez touche la barre transversale :

© Capture d'écran TF1

L'atout charme : Certes, la pluie n'a rien arrangé. Mais, même par temps sec, la coiffure du Portugais Raul Mereiles ne ressemble à rien. L'ancien de Porto aurait pu postuler également au titre de boucher, vu certaines de ses interventions...

Le people : A Chelsea, on mesure l'importance d'un match à la présence ou non dans les gradins de Roman Abramovitch. Sans surprise, le propriétaire russe des Blues, qui a déjà investi plus d'un milliard d'euros dans le club londondien, était présent pour cette demi-finale aller. Malgré les investissements colossaux déjà consentis, "Chelski", finaliste en 2008 et demi-finaliste en 2009, attend toujours la consécration en Ligue des champions. Ce sera peut-être pour cette année...

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