ROLAND-GARROS - Revue de détails sur les forces en présence dans le tableau féminin.La famille Williams débarque en force. Le retour de Serena et Venus tout en haut de la hiérarchie mondiale les place obligatoirement parmi les préférées des bookmakers à l'occasion de la quinzaine parisienne. "Beaucoup de personnes nous disaient: « Vous ne se serez jamais n°1 et n°2 de nouveau ». Dix ans après, nous y sommes ! Nous sommes encore au meilleur niveau après toutes ces années. C'est fabuleux, ", rappelait Serena vendredi lors du traditionnel premier rendez-vous avec la presse. De retour à Rome début mai, où elle est tombée en demi-finales devant Jankovic après trois sets disputés, l'Américaine s'est inclinée à Madrid dès les huitièmes devant Petrova, là aussi en trois manches. "Je me sentais bien à Rome et à Madrid. J'ai joué de longs matches, je récupérais bien pour le lendemain. J'ai joué des doubles, c'était très bien, ça m'a permis de jouer plus de matches. J'ai été dans ces tournois sans espérer beaucoup. Je ne m'attendais pas à jouer si bien à Rome", expliquait la femme aux 12 Grands Chelems, dont un seul décroché à la Porte d'Auteuil, il y a huit ans déjà, contre sa soeur en finale. Rezaï en attractionFinaliste à Madrid, après avoir subi la loi d'une Aravane Rezai irrésistible la semaine dernière, Venus Williams arrive de son côté avec une confiance moins effritée. Ses ambitions d'aller au bout sont toutefois aussi légitimes que celles de sa cadette. Svetlana Kuznetsova, elle, ne peut pas nier la vérité. "Ma saison n'a pas été tellement bonne, c'est sûr. C'est le genre de chose qui arrive, ce n'est pas très grave. Je vais revenir, ne vous inquiétez pas", estime la Russe. Elle avoue également apprécier de ne pas être exposée cette année bien que tenante du titre: "D'une certaine manière c'est un peu moins de pression parce qu'on a déjà réussi au moins une fois."Alors oui, le tableau est ouvert cette année, comme le pense volontiers Justine Henin, insistant sur le fait que "tout peut arriver" la concernant. Elle avait quitté la Porte d'Auteuil en 2007 sur une victoire, elle s'imagine bien en tout cas remettre le couvert à l'occasion de son grand retour dans un tournoi qui l'a comblée de quatre coupes et où elle se sent si à l'aise. Malgré une attelle à l'auriculaire gauche, l'ex-numéro un mondiale assure qu'elle n'est plus gênée, en témoignent sa demi-finale à Miami, perdue devant sa rivale et compatriote Kim Clijsters, forfait cette année, et son succès à Stuttgart où elle domina, entre autres, Jankovic, Peer et Stosur.Aravane Rezaï sera "l'attraction du tournoi", annonce la Belge. Quant à l'intéressée, qui s'est également offert à Madrid le scalp de Jankovic et de Venus Williams s'il vous plaît, elle ne peut que positiver: "Madrid n'a rien changé j'ai plus de confiance. Rien de mieux qu'un succès dans un tournoi avant un Grand Chelem... Je sens une attente cette année, ça fait plaisir, j'aime cette sensation. Je ne dirais pas que c'est une pression, au contraire".Et si c'était elle la sensation de ce Roland-Garros 2010 ?