"Je serai sur le marché en septembre". Deux ans après son départ retentissant du poste de sélectionneur de l'équipe de France suite à une Coupe du monde calamiteuse en Afrique du Sud, Raymond Domenech est prêt à reprendre du service. L'homme le plus détesté de France en a fait l'annonce dans les colonnes de Ouest-France, samedi. "Pas pour une revanche, mais par envie", s'est-il rapidement justifié, donnant sa préférence à une équipe nationale.
Qu'a fait Raymond Domenech pendant ces deux ans d'absence, hormis un passage d'entraîneur chez les... poussins de Boulogne-Billancourt ? Pas grand-chose. "J'ai mis un an à évacuer. C'est fait (…) J'ai essayé de redevenir un homme normal, en me disant tous les jours que c'était possible. Mais non, en fait. Je serai marqué à vie par mes six années de sélectionneur. J'ai pourtant coupé du jour au lendemain, retrouvant une vie de famille, emmenant mes enfants à l'école, passant des week-ends avec eux", a-t-il détaillé dans le quotidien régional.
Il reconnaît deux "erreurs"
Mais ce "besoin de respirer" est maintenant passé. L'ex-sélectionneur des Bleus, finaliste de la Coupe du monde 2006 en Allemagne, veut renouer avec son métier. Et tourner certaines pages douloureuses, sans oublier. "Je n'en veux même pas aux gens qui ne m'ont rien épargné, sinon, je ne parlerai plus à personne. J'en ai juste ciblé deux ou trois, ceux qui ont été sciemment malhonnêtes", dit-il.
Cette réflexion sur lui-même s'accompagne de quelques regrets, exprimés clairement. Deux "vraies" erreurs commises avec Patrick Vieira à l'Euro 2008 et William Gallas à la Coupe du monde 2010. "Leur état vampirise tout. On ne parle plus que de leur éventuel retour et ça devient ingérable".
"Les demi-finales minimum" à l'Euro
Autre "erreur" du sélectionneur : "Dans mon esprit, l'équipe de l'Euro 2008 ne valait pas celle du Mondial 2006, mais cela devait permettre de bien préparer le Mondial 2010. On va à une compétition pour la jouer et l'équipe se construit comme ça", a-t-il encore confié.
Aujourd'hui "premier supporter de l'équipe de France, sans amertume", Raymond Domenech met "la France dans les favoris. Je crois en elle". Même contre l'Espagne, les Pays-Bas ou l'Allemagne ? "Il y a forcément un moment où ces équipes vont redescendre". Et le prédécesseur de Laurent Blanc de voir les Bleus atteindre "les demi-finales minimum".