Entre Tony Estanguet et les Jeux olympiques, c'est une histoire d'amour. Réciproque. Le canoéiste dispute à Londres ses quatrièmes et derniers JO, après ceux de Sydney, Athènes et Pékin. Un tour du monde olympique fructueux puisque le natif de Pau est revenu chargé d'or d'Australie et de Grèce, avant de craquer en Chine.
Les sélections "laissent des traces"
A 34 ans, le Palois arrive dans la capitale britannique avec l'esprit de revanche. Après sa 9e place pékinoise, il va tenter de refermer son chapitre olympique de belle manière, même si le chemin pour y arriver fut plus tortueux qu'un parcours de slalom. "C'était le scénario catastrophe. J'étais tendu. On fait ça en sachant que l'on va connaître des moments difficile et quand ça sourit, qu'est ce que c'est bon ! Des sélections comme ça, ça laisse des traces. J'avais tout misé là-dessus et rien sur les Jeux".
La qualification digérée, Tony Estanguet peut désormais aborder l'épreuve sereinement. Son expérience des Jeux et sa connaissance du bassin pourraient lui donner un avantage pour terminer sa carrière sportive en beauté, avant de commencer une nouvelle aventure au sein de la commission des athlètes du Comité international olympique (CIO).
"Transmettre ce que j'ai appris"
L'athlète, porte-drapeau de la sélection française à Pékin, est ouvertement candidat à ce poste. "Cela fait un petit moment que cela me trotte dans la tête car je suis très attaché aux JO et depuis quelques années, j'ai commencé à m'impliquer, au sein de ma fédération d'abord, puis au niveau de la Fédération internationale"
"L'idée, c'est de transmettre ce que j'ai appris. J'aimerai plus d'échanges entre les sports. On a tous les mêmes préoccupations et j'ai envie de porter ce message-là", ajoute-t-il, soulignant que ce serait l'occasion pour lui de "continuer l'aventure".