EQUIPE DE FRANCE Â Le règlement de la FFF pourrait permettre aux sanctionnés de rejouer plus vite. Devant la pluie de forfaits et de sanctions touchant l'équipe de France, Laurent Blanc doit faire avec. Ou plutôt sans. Sans Nasri (à l'infirmerie), sans Gourcuff (suspendu) et sans Ribéry, Evra, Toulalan et Anelka (tous sanctionnés de matches de suspension avec l'équipe de France par la commission de discipline de la FFF). Une cascade d'absences, pour le moins contrariante et pénalisante pour le jeune sélectionneur, contraint de composer une équipe en étant privé de joueurs de calibre international. Dans l'optique de disputer les premiers matches de qualifications pour l'Euro 2012, la tâche s'annonce complexe. Mais, cette situation jugée "pas idéale" par Laurent Blanc lui-même, n'est pas encore définitive. En effet, la réaction de Laurent Blanc aux sanctions prononcées à l'encontre des mutins de Knysna, via un communiqué émanant de la FFF, était claire et sans ambigüité. "Je prends acte de ces décisions" avant de soulever l'idée que celles-ci étaient " susceptibles d'appel". En déclarant ceci, l'ex-entraîneur girondin soulève plusieurs questions et sème le doute. Est-ce possible ? Si oui, sous quelle forme et devant quelle instance ? Et dans quels délais ? Le précédent Bastareaud A ces questions, l'article 2 du règlement disciplinaire et barème des sanctions de référence pour comportement antisportif dans les règlements généraux (annexe 2) de la Fédération dispose : " En cas de première sanction, la suspension de compétition peut être remplacée ou complétée, avec l'accord de l'intéressé et, le cas échéant, celui de son représentant légal, par l'accomplissement, pendant une durée limitée, d'activités d'intérêt général au bénéfice de la Fédération, d'une ligue, d'un district ou d'un club. L'organe disciplinaire fixe la date d'entrée en vigueur des sanctions et ses modalités d'application". En clair, les joueurs sanctionnés par la commission de discipline peuvent faire appel devant la FFF et faire convertir leur suspension en travaux d'intérêt général (TIG). Une solution dont a profité le rugbyman Mathieu Bastareaud, en 2009, quand après avoir été condamné à trois mois de suspension de rencontres avec l'équipe de France, il avait vu sa peine réduite à des TIG. A cette différence près, c'est la Fédération qui avait pris l'initiative d'être clémente avec le joueur concerné. Dans le cas des footballeurs mutins (Evra, Ribéry et Toulalan*), ils doivent se manifester. Chose qu'Evra et Toulalan n'ont pas l'intention de faire. Ribéry, lui se donne un temps de réflexion. La FFF se montre ferme Réagissant à cette possibilité, la FFF a tenu via un communiqué à rappeler que ce projet n'était pas d'actualité. "Les activités d'intérêt général n'ont de sens et d'utilité que pour des suspensions de longue durée. C'est l'organe disciplinaire qui décide de ces mesures et non pas le joueur ou une instance. En l'espèce, la Commission Fédérale de Discipline n'a pas jugé qu'une telle mesure était adaptée au cas des joueurs. En l'état de la procédure, seul un appel peut permettre désormais un nouvel examen des faits, les sanctions étant alors susceptibles d'être diminuées, confirmées ou aggravées." En clair, sauf appel des joueurs visés, les sanctions ne seront pas modifiées, et même en cas d'appel, rien n'indique qu'elles seront commuées en activités d'intérêt général. *(Nicolas Anelka ne peut en bénéficier, le joueur de Chelsea a été condamné à deux matches de suspension en novembre 2002 pour avoir refusé une sélection avec les Bleus de Jacques Santini)