On n'arrête plus la France. Lundi, le championnat d'Europe de basket 2015. Mardi, les Mondiaux de lutte 2017. Et tout cela après - notamment - l'Euro de foot 2016 ou la Ryder Cup de golf 2018. En quelques années, la France vient de s'octroyer les droits d'organisation de plusieurs compétitions majeures du calendrier sportif de la prochaine olympiade (2014 à 2018).
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Cela ravit évidemment Bernard Lapasset qui, outre sa casquette de président de l'International rugby board (IRB), est également président du comité français du sport international (CFSI), structure créée en décembre 2012 par la ministre des Sports de l'époque, Valérie Fourneyron, afin de définir une stratégie sportive française plus efficace et mieux structurée.
"Une reconnaissance de plus en plus forte." "Les compétitions que l'on vient de recevoir sont des compétitions fortes, avec des sports qui comptent au niveau international, et de fortes ramifications en France", se félicite Bernard Lapasset au micro d'Europe 1. "Le signal est fort, la France est un pays qui organise, la France est un pays qui sait recevoir, qui sait organiser. Tout ça, ce sont des éléments positifs de la part des fédérations internationales, qui montre à l'évidence qu'il y a un attrait pour les candidatures françaises, pour la France. Le travail que l'on fait avec le CFSI et le CNOSF est un travail qui commence à payer. J'ai le sentiment qu'il y a un changement d'attitude vis-à-vis des candidatures françaises. Il y a une reconnaissance de plus en plus forte, et ça, c'est très important pour l'image que l'on peut avoir au niveau international et les futurs dossiers, bien sûr."
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"Le plus tôt sera le mieux." Et parmi les "futurs dossiers", il y a bien évidemment celui des Jeux olympiques à Paris. "Ces compétitions sont des éléments qui entrent en ligne de compte dans la façon d'aborder ce sujet, des éléments qui comptent dans la réflexion qu'on doit porter sur une candidature olympique, des éléments positifs extrêmement forts qui doivent inciter nos partenaires, politiques notamment, à avoir de l'ambition, et à porter le retour de la France dans le mouvement olympique", insiste ainsi Bernard Lapasset, l'un des maîtres d’œuvre, depuis presque deux ans, de la nouvelle stratégie sportive de la France, toujours traumatisée par les échecs de la candidature de Paris pour les JO 2012 et d'Annecy pour les JO 2018. "C'est sûr qu'on a été battus, c'est sûr aussi qu'on a peut-être pas donné les meilleurs atouts qu'on pouvait présenter pour ces candidatures, faut être honnête", précise le dirigeant français. "Il faut que la France fasse son retour dans le monde de l'olympisme et si on est de retour, on sera candidat quel que soit les années, 2024 ou 2028, ou d'autres potentiellement demain. Le plus tôt sera le mieux, bien évidemment."
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"Ne faisons pas le travail à l'envers." Mais les choses vont se faire progressivement. Les autorités publiques et sportives vont attendre les résultats de l’assemblée générale du Comité olympique international (CIO), qui aura lieu en décembre prochain à Monaco, afin de voir si les conclusions de cette AG seront en adéquation avec le projet parisien. "Ne faisons pas le travail à l'envers", insiste Bernard Lapasset. "C'est la façon dont on répondra aux attentes du CIO qui sera déterminante." L'enquête d'opportunité sur une candidature parisienne - une candidature "qui ne coûterait pas d'argent" - devrait donc être publiée début 2015. "Il faut être à la fois raisonnable, responsable et ambitieux", conclut le dirigeant tricolore. On ajoutera performant dans l'organisation car si la France décide de déposer un dossier de candidature, des Euros et des Mondiaux réussis seront un indiscutable atout au moment du vote de désignation, à l'été 2017.
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