EURO 2016 - La France saura vendredi à 13 heures si elle accueille l'Euro 2016.Où se déroulera l'Euro 2016 ? Le suspense touche à sa fin. Après de longs mois de préparation et d'attente, les trois pays ayant fait acte de candidature officielle, la France, la Turquie et l'Italie, vont présenter pour la dernière fois leur projet devant le comité exécutif de l'UEFA, vendredi à Genève, avant que Michel Platini, le président de l'instance dirigeante du football européen, n'annonce sous les coups de 13 heures le nom de l'heureux élu.Pour la Fédération française de football, le projet tricolore a les armes pour l'emporter. "Nous pensons avoir trois atouts majeurs", a confié à l'agence Reuters Pierre-Jean Golven, le directeur de la communication de la FFF et du comité de pilotage de la candidature. "D'abord, le niveau de sécurité qu'elle propose. Toutes les infrastructures (hôtelières, de transports...) existantes sont de bonne qualité et sont d'un niveau suffisant pour absorber l'affluence attendue. Ensuite, le programme de construction et de rénovation des stades est extrêmement élevé. On dépasse le niveau d'investissement de l'Allemagne pour le Mondial 2006. De plus, 60% de ces investissements proviennent de fonds privés, une garantie en cette période de crise où les Etats sont enclins à diminuer les investissements. Enfin, on a en France un maillage suffisant à travers nos clubs pour mobiliser des bénévoles et offrir les meilleures qualités d'accueil".Sarkozy et Zidane présents à GenèveMalgré le soutien appuyé des pouvoirs publics, un plan ambitieux de rénovation et de construction de stades, ainsi que son expérience en matière d'organisation de grands événements sportifs (la Coupe du monde 98, la Coupe du monde de rugby en 2007, les championnats du monde d'athlétisme ou de ski), la France doit faire face à de rudes concurrents, la Turquie, qui a les faveurs des pronostics et rêve depuis de nombreuses années d'organiser un tel événement, et l'Italie, qui n'a plus accueilli une grande compétition internationale depuis le Mondial 90. De plus, les actes de violences observés dans ou aux alentours des stades français cette saison en Ligue 1, notamment à Paris et Marseille - un supporter du PSG a même perdu la vie en mars dernier aux abords du Parc des Princes -, ne plaident pas en faveur de la candidature tricolore.Ainsi, si la FFF se montre plutôt confiante, à l'image de son porte-parole Pierre-Jean Golven - "C'est une candidature sereine, sécurisée et l'on sait pouvoir proposer à l'UEFA un Euro rentable de par les infrastructures prévues en terme de réceptif, de zones d'accueil et d'hospitalité" -, les dirigeants du football français ne souhaitent pas crier victoire trop tôt: "Nous sommes très concentrés et très impatients d'être au 28 mai. On sait avoir nos chances. On y va avec beaucoup d'humilité mais conscient d'avoir un bon dossier". Le Président de la République, Nicolas Sarkozy, a prévu de faire le déplacement à Genève, accompagné de Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé et des Sports, et de Rama Yade, la secrétaire d'Etat chargée des sports. Selon Le Parisien, Zinedine Zidane pourrait également être de la partie. Une présence suffisante pour peser sur la décision de l'UEFA ?