C'est logique : première équipe à se qualifier sur le terrain pour le prochain Euro, l'Angleterre a également été la première équipe à booker son hôtel, un établissement cossu de Chantilly. Car parallèlement à la course à la qualification, les sélections nationales et les fédérations sont lancées dans une autre sorte de course : celle au meilleur hôtel. Mais, dans cette affaire, on ne sait plus trop qui court après qui. Car si le lieu de résidence est très important pour une équipe, les hôtels tirent également un avantage certain à être choisis : une soixantaine de chambres réservées pendant un mois et surtout une large publicité. Car que verra-ton derrière l'envoyé spécial de télévision qui suivra chacune des sélections ? L'hôtel...
68 établissements dans la course. Cette course à double sens est évidemment encadrée par les organisateurs de l'Euro. Ils ne sont que 68 à avoir été pré-choisis par une agence d'hébergement, qui les a listés sur un site Internet. Ces établissements rassemblent un certain nombre de critères : ils sont à moins d'une heure ou moins de soixante kilomètres d'un aéroport, à moins d'une demi-heure d’un hôpital et à moins de vingt minutes d’un terrain d’entraînement. Si le profil des différents hôtels de cette "short-list" est forcément proche, chacun essaie de se distinguer par des petits "plus". Alors, sur le site dédié, on n'hésite pas à mettre ses plus belles photos, avec les meilleurs commentaires, sous l’œil scrutateur, malgré tout, de l'organisation.
La visite, un moment crucial. Si un hôtel plaît à une Fédération, une visite est organisée sur place, avec notamment l’entraîneur national. En une heure, l'hôte des lieux doit chercher à convaincre une "Fédé" qui peut voir jusqu'à une cinquantaine d'établissements. L'idéal est de pouvoir mettre en avant une particularité, quelque chose que les concurrents n'ont pas. A certains endroits de l'Hexagone, la bataille fait rage, comme dans l'ouest parisien où deux hôtels se disputent l'accueil des meilleures sélections, l'un à Versailles, le Trianon, qui mise sur son prestige, et l'autre à Saint-Cloud, le Renaissance, plus "feng shui". Ce dernier argument, très tendance, plaît visiblement à certaines fédérations, dont la plupart posent une option sur un hôtel en attendant que leur sélection soit qualifiée ou non.
Reste évidemment les impondérables, notamment météorologiques. Une visite par temps clément laissera forcément un meilleur souvenir. En juin dernier, un hôtel de Montpellier a ainsi créé une vague d'affolement parmi ces visiteurs lors du récent épisode caniculaire. Il a fallu expliquer que c'était exceptionnel et que les températures pouvaient être parfois bien plus clémentes l'été, en France...