L'équipe de France n'a pas manqué son entrée dans le tour principal du Mondial 2011. Opposés à une sélection hongroise toujours imprévisible ce samedi soir, les hommes de Claude Onesta ont donné une véritable leçon à leurs adversaires (37-24). Ce malgré un léger retard à l'allumage et quelques frayeurs. Une victoire contre la Norvège lundi et les Bleus auront plus qu'un pied dans le dernier carré. "La machine est relancée !" William Accambray ne boudait pas son plaisir ce samedi soir au micro de Canal+ Sport, au terme d'une belle prestation des Experts accomplie aux dépens de la Hongrie (37-24). Deux jours après le frustrant match nul concédé devant l'Espagne, les Tricolores ont livré un match plein pour s'imposer dans les grandes largeurs face à une sélection capable du meilleur comme du pire. Une sélection magyare qui l'an dernier, lors du Championnat d'Europe organisé en Autriche, avait su tenir en échec les Dinart et Guigou dans le cadre du tour préliminaire. "Les Hongrois peuvent nous faire mal", avait ainsi estimé Claude Onesta avant coup, conscient des talents offensifs d'une formation souvent décomplexée quand il s'agit d'évoluer face à l'équipe de France. Une intuition qui se sera vérifiée en début de rencontre. Emmenée par un Mocsai auteur de cinq buts dans les 20 premières minutes, la Hongrie s'est d'abord évertuée à tenir la dragée haute aux Bleus, profitant des approximations relatives d'un groupe privé pour l'occasion de véritable arrière droit, en l'absence de Barachet et Bosquet notamment. Seulement l'illusion n'a guère perduré. Karaboué, Accambray... ça soulage ! Lancé avant même le quart d'heure de jeu en lieu et place d'un Omeyer un brin en-dedans, Karaboué, avec pas moins de six parades réalisées en quinze minutes à peine, a il faut dire douché l'enthousiasme des Csaszar et consorts. Ce tandis que les cadres, les Karabatic, Fernandez, Gille ou Abalo (au moins quatre réalisations chacun, sept pour ce qui est du premier), mettaient au supplice Fazekas et son suppléant. Les cadres, mais aussi les seconds couteaux présumés. Roiné ayant répondu aux velléités adverses au plus fort de la menace hongroise et Accambray s'étant illustré dans son rôle d'infatigable métronome, avec pas moins de six buts à la clef. Sorhaindo, Honrubia, Bingo, Joli, Guigou et même Junillon, tous se sont par ailleurs octroyé une part du gâteau. Une gâterie savoureuse bien que sèche, parfois, notamment lorsque Roiné, victime d'une blessure au tendon d'Achille, ou Fernandez et Sorhaindo, touchés au genou, ont quitté le terrain clopin-clopant. Plus de peur que de mal, sans doute. C'est du moins ce que l'on espère, comme on a pu souhaiter un prompt rétablissement à un Barachet qui devrait effectivement reprendre sa place dans le groupe contre la Norvège, lundi. Ça tombe bien, la France aura alors l'occasion de valider son billet pour le dernier carré, avant même de se frotter à l'Islande, selon le résultat du match entre les insulaires et l'Espagne. "On a notre destin en main" soulignait Karabatic avant d'en découdre avec les Hongrois. Un privilège plus que jamais d'actualité.