Depuis une semaine, les hostilités sont ouvertes. La presse espagnole fait ses gros titres sur le Clasico et les joueurs se lancent des petites piques par presse interposée. Et au petit jeu des intimidations, c’est Cristiano Ronaldo, l’attaquant du Real Madrid qui a tiré le premier.
Les prétentions de Ronaldo
Première sortie mercredi dernier à la une de As, quotidien souvent considéré comme pro-madrilène. Avec son insolence habituelle, le Portugais avait lâché : "le Barça a gagné 8-0 ? Ça ne me dit rien. On va voir s'ils nous en mettent huit lundi !"
Cristiano Ronaldo a été remis à sa place par Jose Mourinho. Son entraîneur n’a pas trop apprécié ces propos et l’a accusé de "vantardise". Si le "Special one" a calmé son joueur, il n’en est pas moins prétentieux. Dans la même conférence de presse, Mourinho attaque le Barça : "il leur manque quelque chose. Ils ont loupé la finale de la Ligue des champions l’année dernière à Santiago Bernabeu alors que c’était très important pour eux".
Habile dans le verbe, "Mou" fait directement allusion à l’élimination du Barça en demi-finale de la Ligue des champions l’an passé contre l’Inter Milan, alors entraîné par… José Mourinho.
La bataille des egos
A chaque jour suffit son lot de petites phrases. Les deux clubs donnent des conférences de presse quotidiennes. Vendredi, Cristiano Ronaldo s’est présenté une nouvelle fois devant les journalistes.
L’attaquant Portugais en a rajouté une couche. "Que le meilleur gagne ! Et le meilleur sera Madrid", a lancé l'actuel meilleur buteur du Championnat d'Espagne (14 buts en 12 journées). Si Ronaldo s’est calmé, il reste sûr de lui et annonce déjà le nom du vainqueur.
Plus discret que son homologue, Lionel Messi ne reste pas muet pour autant. Après un entraînement devant les "socios" du Barça, la "pulga" (la puce) s’est lâchée : "depuis qu’on leur a mis 6-2 à Bernabeu (2009), ils rêvent de revanche. Mais si on joue à notre niveau, je suis désolé, ils vont devoir encore patienter. Ça ne fait aucun doute, on va gagner".
Tout le monde commente le Clasico
Au petit jeu des intimidations, le spécialiste en la matière reste de loin José Mourinho, le coach du Real Madrid. Samedi, il a choisi de s’en prendre à l’arbitre du match. Une ou deux phrases pour mettre subtilement la pression sur l’homme en noir : "Le Barça est heureux avec Iturralde, le Real beaucoup moins ", a lancé le "Special one" au quotidien As.
L’entraîneur de Barcelone lui donne la réplique. Dimanche soir, Josep Guardiola a décalé exprès sa dernière conférence de presse pour griller la priorité à Mourinho. Le coach du Barça sera le dernier à s’exprimer avant le grand match de lundi soir (21h).
A l’occasion du Clasico, tous les joueurs donnent leur avis. Mais ce match dépasse la simple sphère footballistique. Les célébrités et les hommes politiques y vont tous de leurs commentaires. Le premier ministre espagnol, José-Luis Zapatero s’est même risqué à un pronostic : "Messi est plus fin que Cristiano et le Barça va gagner 4-2".