EQUIPE DE FRANCE - Laurent Blanc veut rétablir le respect et la sérénité chez les Bleus. Laurent Blanc a donné mardi au siège de la Fédération française de football (FFF) sa première conférence de presse en tant que sélectionneur de l'équipe de France. "Heureux et fier d'être là", l'ancien entraîneur bordelais a indiqué vouloir "respecter et surtout faire respecter l'équipe de France" en prônant des "critères et valeurs qu'(il a) toujours mis en avant" : "excellence sportive sur le terrain, mais aussi un état d'esprit irréprochable". "Rigueur, discipline et plaisir ne sont pas incompatibles" a expliqué le successeur de Raymond Domenech, qui a ajouté qu'il "avait beaucoup d'ambitions sportives pour l'équipe de France" et qu'il comptait "trouver un noyau de joueurs", afin de mettre en place "une équipe qui devra imposer son propre style de jeu à ses adversaires". Résolument tourné vers l'avenir, celui qui compte 97 sélections en bleu, a toutefois précisé qu'il ne pouvait pas faire "comme si rien ne s'était passé en Afrique du Sud". "J'ai suivi les événements avec beaucoup de tristesse, poursuit l'ancien défenseur tricolore. Je suis d'abord déçu du bilan sportif. En sport, rien n'est acquis, on a aucune garantie. Mais j'ai surtout été indigné par certains comportements. J'intégrerai ces éléments dans mon analyse et ma reflexion dans le futur proche. J'ai toujours eu des principes, pas seulement dans ma vie sportive d'ailleurs, et ils ne changeront pas". Le champion du monde 98 est revenu sur l'épisode de Knysna qui l'a profondément choqué : "Ce qui m'a beaucoup déçu, c'est le comportement du groupe lors de l'entraînement, qui plus est ouvert aux médias, à 48 h du match face à l'Afrique du Sud. Les responsables ont réfléchi, mais ont très, très mal réfléchi. Ils n'ont pas pris conscience qui pourraient atteindre à ce point le football français dans son ensemble. Les joueurs ont leur part de responsabilité, mais ce n'est pas à moi de dire s'il y aura des sanctions. Je ne suis pas devenu sélectionneur pour être le père fouettard. Moi, je suis là pour aligner la meilleure équipe possible et leur transmettre un état d'esprit". Jean-Louis Gasset, Alain Boghossian et Henri Emile dans le staff Conscient de l'opportunité qui lui a été offerte, Laurent Blanc, qui a confié avoir refusé en fin de saison dernière d'autres challenges pour se consacrer à la fonction de sélectionneur, a indiqué espérer que "l'équipe de France redevienne un critère de choix pour les joueurs, car faire une compétition internationale avec une équipe nationale est la meilleure chose qui puisse arriver". S'il a refusé d'annoncer le nouveau staff médical et technique de l'équipe de France, car "il n'était pas encore établi, mais le sera prochainement", le nouveau patron des Bleus a en revanche confirmé qu'il aurait comme adjoint Jean-Louis Gasset, ce qui était déjà le cas aux Girondins, et que son ancien coéquipier en bleu Alain Boghossian, déjà présent sous l'ère Domenech, conserverait son poste. Comme pressenti, l'ancien directeur administratif de l'Olympique Lyonnais, Marino Faccioli, occupera désormais ce poste au sein de l'équipe nationale, alors que deux anciens de la maison bleue, Henri Emile et Philippe Tournon, récupèrent les postes de coordinateur sportif et chef de presse. Laurent Blanc étrennera son statu de sélectionneur le 11 août prochain à Oslo, à l'occasion d'un match amical face à la Norvège. Les Bleus débuteront ensuite les éliminatoires de l'Euro 2012 face à la Biélorussie, le 3 septembre, puis face à la Bosnie-Herzégovine le 7.