TENNIS - Le Suisse s'est incliné face à Montanes (6-2, 7-6), samedi en demi-finale à Estoril.Grise mine pour Roger Federer. Les semaines se suivent et se ressemblent ces derniers temps pour le Suisse, incapable d'aligner trois victoires d'affilée sur le circuit depuis son 16e sacre en Grand Chelem à l'Open d'Australie en janvier dernier. Sorti par Baghdatis à Indian Wells, par Berdych à Miami et par Gulbis à Rome il y a dix jours, le Bâlois a cette fois-ci trébuché en demi-finales du tournoi d'Estoril, dominé en deux manches par Albert Montanes (6-2, 7-6). Ses deux succès contre Phau et Clément au Portugal avaient déjà laissé entrevoir sa fébrilité sur la surface ocre. Un constat qui s'est vérifié sur le court face à un véritable spécialiste, qui plus est tenant du titre.Les fortes averses qui se sont abattues dans la région au cours de la matinée ont rendu lourde la terre battue d'Estoril. Une fenêtre météo s'est finalement ouverte pour le bon déroulement de la rencontre alors que les organisateurs ont longtemps envisagé de la reporter. Peut-être cela aurait-il arrangé les affaires de Federer, acculé loin de sa ligne de fond dès l'entame de match. Le lift de l'Espagnol baladait le Suisse aux quatre coins de du court et l'efficacité du n°1 mondial au service laissait à désirer (65% de points gagnés derrière sa première balle et trois breaks concédés). Surpris dans le premier set (6-2), Federer proposait pourtant un meilleur visage dans la seconde manche. Bien lancé dans le jeu décisif en menant 5-3, il lâchait finalement les quatre derniers points de la rencontre (7-6).Le jeu qu'il a proposé ce samedi n'a rien de rassurant alors que se profilent deux rendez-vous importants, à savoir la défense de ses titres à Madrid, dont l'édition 2010 débute la semaine prochaine, et à Roland-Garros. La période qui va l'emmener jusqu'au coeur de l'été, voire même jusqu'à l'US Open, devient désormais cruciale pour conserver sa place au sommet de la hiérarchie mondiale. Le nombre de points qu'il a à défendre est considérable, alors que Rafael Nadal, sans doute revenu à son meilleur niveau, pourrait éroder, semaine après semaine, les 3860 points qui séparent les deux joueurs.