TENNIS Â Le Suisse a remporté le Masters 1000 de Cincinnati, son premier titre depuis janvier. Sept mois sans titre, c'était visiblement trop long pour Roger Federer. Alors à une semaine du début de l'US Open, le Suisse s'est offert une petite cure de confiance cette semaine à Cincinnati. Après une finale perdue à Toronto contre Andy Murray la semaine passée, le n°2 mondial n'a cette fois-ci pas manqué la dernière marche, dans l'Ohio, même s'il a mis plus de 2h40 pour se défaire d'un coriace Mardy Fish (6-7, 7-6, 6-4), en finale dimanche soir. Le 63e titre de sa carrière pour Federer Âil rejoint Borg-, son quatrième à Cincinnati après 2005, 2007 et 2009 et surtout son deuxième de la saison, seulement. Peut-être un résultat de sa collaboration avec Paul Annacone entamée avant la tournée nord-américaine. Federer a enfin mis un terme à Cincinnati à une inhabituelle série de trois défaites de rang en finale, Nadal et Hewitt l'ayant battu à Madrid et Halle avant Murray à Toronto. Une bonne nouvelle pour le Bâlois avant d'aller à Flushing Meadows, où il sera pour le moins attendu après ses échecs en quarts de finale à Roland-Garros et Wimbledon. De cette semaine américaine et de cette finale face à Fish, le n°2 mondial a plusieurs enseignements positifs à tirer, à commencer bien sûr par la victoire. De bon augure avant l'US Open ? On retiendra aussi la qualité de son service. En deux matches et demi face à Istomin, Davydenko et Baghdatis, Federer n'avait cédé qu'une seule fois sa mise en jeu, contre le Russe. Dimanche, contre Fish, il n'a concédé qu'une seule balle de break -sauvée-, et sa première balle était globalement au rendez-vous (64% de premiers services, et 11 aces). En revanche, dans le jeu, le Suisse a connu un déchet de plus en plus récurrent, particulièrement en revers, et son ratio points gagnants / fautes directes est resté négatif jusqu'au bout (45/48). Ainsi est-il longtemps resté impuissant pour déborder un Mardy Fish dans la forme de sa vie, en pleine réussite, notamment au service sur les points importants. C'est pour cela que cette finale, faute de breaks, s'est longtemps résumée à une affaire de tie-breaks. Avantage pour Fish dans le premier, remporté 7-5. Puis Federer s'est enfin montré tranchant au bon moment dans le jeu décisif du deuxième set, plié 7-1. Preuve que, mentalement, le Suisse était parfaitement là. Parfois agacé par la réussite d'un adversaire pas malheureux dans ses initiatives, Federer a persévéré, attendant que Fish trébuche. Ce qui arriva, littéralement, à 4-4 dans la troisième manche. Un signé évident de fatigue pour un joueur qui a connu un été chargé, et une rencontre déjà bien longue face à Roddick en demies la veille (4-6, 7-6, 6-1). Federer a su en profiter pour cueillir l'unique break de la rencontre, conclue à 6-4 dans le troisième set. Et pour s'offrir un sacré ouf de soulagement, avec certainement déjà New York en tête.