Le jeune joueur de l'Olympique lyonnais, 21 ans, va devoir choisir entre l'Algérie et la France.
L'avenir international de Nabil Fekir, qui explose cette année en Ligue 1, va peut-être se jouer le mois prochain. L'équipe de France reçoit en effet le Brésil en match amical à Saint-Denis, tandis que l'Algérie affronte le Qatar. Le sélectionneur de l'Algérie, Christian Gourcuff, comme le sélectionneur des Bleus, Didier Deschamps, devraient être tentés de faire appel au milieu de terrain de l'Olympique lyonnais, qui régale les supporters des Gones chaque week-end (9 buts, 6 passes décisives cette saison). Interrogé sur RMC sur la possibilité de voir la pépite du centre de formation de l'OL rejoindre le groupe France, Deschamps s'est contenté d'une formule de Normand, lundi : "il joue beaucoup, il est performant. Il est dans un registre différent. Il est intéressant. Je le suis, comme d’autres jeunes".
La problématique habituelle des binationaux. Mais la convocation de Fekir dépasse évidemment le cadre de la convocation d'un "jeune". Car le Lyonnais, qui dispose de la double nationalité franco-algérienne, peut évoluer avec les Bleus comme avec les Fennecs. Il a déjà porté le maillot des Espoirs tricolores, notamment lors du barrage face à la Suède (photo), mais n'a jamais porté le maillot d'une sélection A. Or, en football, et à la différence du handball par exemple (souvenez-vous le Qatar), un joueur ne peut pas porter le maillot de deux sélections au cours de sa carrière lors d'une compétition officielle. Les matches du mois de mars ne sont que des matches amicaux, et non officiels, mais cela devrait donner une indication décisive sur le choix de Fekir.
Fekir est confronté au dilemme habituel des binationaux, celui de choisir entre une sélection relevée (la France) et une qui l'est un peu moins mais qui est susceptible de lui laisser plus de place (Algérie). Samedi, dans le quotidien L'Equipe, le jeune Gone avait indiqué qu'il prendrait sa décision "en mars". "La décision de choisir entre l'équipe d'Algérie et l'équipe de France sera très compliquée. Je vais peser le pour et le contre", avait confié le joueur. "Mais si Deschamps m'appelle le mois prochain, ce sera difficile de dire non."
Fekir ne tenterait-il pas là de forcer la main de "DD" ? Le sélectionneur des Bleus a refusé d'entrer dans ce jeu-là. "Je ne fais pas de politique", a insisté Deschamps sur RMC. "Si je prends Nabil Fekir, c’est que je suis convaincu de ses qualités. Je ne vais pas le sélectionner demain pour l’empêcher de jouer ailleurs. Si les deux nations l’appellent, il faudra qu’il choisisse. Il a la liberté de le faire. Si je ne l’appelle pas, il ira ailleurs. Mais si je l’appelle, il pourra quand même aller ailleurs. Ce sera son choix." Bref, Fekir est quelque part entre l'Algérie et la France, pour quelques jours encore...
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