HANDBALL - Le capitaine des Bleus est heureux de partir en Islande avec le collectif. Jérôme, cette semaine internationale, avec deux matches amicaux prévus en Islande, en plein milieu de la saison est-elle contraignante ? Non, pas du tout. Au contraire, on a un calendrier très chargé et c'est vrai que de se retrouver une semaine en équipe de France, en étant heureux de retrouver le staff médical et d'avoir un peu plus de tranquillité qu'en club, c'est toujours positif. C'est vrai que la gestion humaine est peut-être mieux faite ici que dans nos clubs qui ont beaucoup d'ambition. Nous, ça nous permet de souffler, de se retrouver deux mois après notre belle aventure et de passer des moments un peu plus tranquilles. Justement, un tel rassemblement permet-il de mieux savourer le titre européen décroché en février dernier ? Oui, car quand on gagne une compétition et que le lendemain on doit vite aller dans les médias et que le surlendemain on doit déjà être dans notre club pour reprendre l'entraînement, forcément c'est difficile de savourer tout ça. Voilà, cette semaine va aussi permettre de se remettre dans le coup, de rester en forme et de se rappeler les bons souvenirs. En une semaine, que peut-on travailler ? On n'aura pas trop le temps pour cela car c'est vrai qu'une semaine comme ça c'est aussi pour communiquer par rapport au groupe, par rapport à la Fédération et essayer justement de trouver des partenariats. On va s'entraîner, faire ce qu'il faut pour être compétitif lors des deux matches amicaux et que ça ne serve pas à rien. L'objectif est-il tout de même de gagner les deux rencontres ? Oui, oui, bien sûr, à chaque fois qu'on rentre sur le terrain, l'objectif c'est de gagner face à l'adversaire et surtout de faire de belles prestations car l'Islande est très fière de nous accueillir. C'est un grand pays de handball même s'il est tout petit à l'échelle humaine. C'est une nation avec qui on a de très très bons rapports, avec qui ça s'est toujours bien passé. On va essayer de donner le meilleur de nous-mêmes, sachant que c'est compliqué lors d'un mois d'avril où on a déjà neuf mois de compétition dans les jambes, un Euro et les compétitions qu'on a fait dans les clubs. On est habitués à ces charges de travail donc on va faire du mieux possible. Les quarts de finale de la Ligue des champions sont-ils dans les têtes, notamment votre confrontation avec le Hambourg des frères Gille ? Oui, on est là aussi pour préparer un petit peu les prochains affrontement en club, en Ligue des champions. Et bien sûr qu'on va en parler avec Guillaume et Bertrand. En plus, l'actualité des frangins a été plutôt bonne ces derniers temps. Ils ont gagné la Coupe d'Allemagne, Bertrand revient très très bien de sa blessure, il retrouve du temps de jeu, et il y a Guillaume qui est une pièce maîtresse de son équipe. Ça va être un bel affrontement comme ça l'a été déjà l'année dernière en demi-finale, on sait que le meilleur gagnera à la fin mais on sait que ça ne sera pas les meilleurs joueurs mais bien le meilleur collectif. Ce ne sont pas que les Français qui vont intervenir, mais on devrait tenir un grand rôle dans ce quart de finale. L'objectif, c'est de se qualifier pour le Final Four de Cologne ? Non, l'objectif c'est de gagner le titre. Lorsque l'on est dans un club aussi prestigieux qu'Hambourg, Kiel ou Ciudad Real, l'objectif c'est de gagner, pas de se qualifier pour le Final 4. Maintenant, forcément si tu veux gagner, faut se qualifier d'abord. Notre quart de finale sera compliqué, plus compliqué que celui de Montpellier, ou peut-être Kiel, qui sont moins équilibrés. Mais quelque soit l'équipe qui sera qualifiée, elle sera candidate au titre. Enfin, d'un point de vue personnel, est-ce que, à l'instar de Franck Ribéry, vous allez réclamer de jouer arrière gauche, et quitter ce côté droit qui n'est pas votre poste de formation ? (rires) Bonne question. Je n'avais pas pensé à ça. Non, je pense que ce qu'il faut, c'est penser d'abord au groupe, à la meilleure combinaison possible pour que l'équipe continue de gagner. Moi je suis très heureux de jouer, après le poste importe peu.