SURF - Samedi débutera la saison 2010 de surf, avec le Gold Coast Quiksilver Pro. Le grand cirque bleu, c'est reparti ! Après une année 2009 qui aura couronné pour la deuxième fois de sa carrière l'Australien Mick Fanning, champion du monde devant son aîné et compatriote, Joel Parkinson, la saison 2010 débute comme tous les ans par le Quiksilver Pro Gold Coast à Coolangatta, siège de l'association des surfeurs professionnels (ASP), qui gère le World Tour. Un Championnat du monde qui, sous la pression de ses acteurs, les surfeurs, a subi un sérieux lifting lors de l'intersaison, avec des «prize moneys» revus à la hausse, une organisation plus professionnelle, une exposition médiatique que les intéressés espèrent supérieure et surtout une modification du système de classement. Car s'ils sont, comme les années précédentes, 45 sur la ligne de départ, ils ne seront plus que 32 au mois de septembre prochain lorsque débutera la sixième des dix épreuves du calendrier, le Hurley Pro de Trestles (Californie). Ce qui signifie que pour poursuivre la saison parmi l'élite, il faudra l'avoir attaquée fort lors des cinq premières étapes, dans l'ordre Gold Coast (27 février-10 mars), Bells Beach (30 mars-10 avril), Santa Catarina (23 avril-2 mai) Jeffreys Bay (15-25 juillet) et Tahiti (23 août-3 septembre). Ils seront alors 13 sur 45 à être reversés en WQS, l'antichambre du World Tour, dans laquelle évolueront cette saison deux des quatre Français au départ du World Tour 2009, Tim Boal et Michael Picon, qui ne sont pas parvenus à s'y maintenir. Le premier est pourtant loin d'avoir été ridicule, passant souvent ses premiers tours mais butant aussi souvent sur ses deuxièmes pour finir au 30e rang, tandis que le Landais, 36e, n'a jamais trouvé la bonne carburation, malgré un ultime coup d'éclat à Hawaii. Et comme Joan Duru, 15e en WQS mais ex-aequo avec l'Australien Blake Thornton, s'est vu préférer ce dernier «sur tapis vert» par l'ASP pour la montée à l'échelon supérieur (les 15 premiers étaient promus), ils ne seront plus que deux à défendre les couleurs françaises entre Gold Coast et Hawaii, où, comme de coutume, s'achèvera la saison en décembre. Florès "motivé à bloc" Dans l'ordre du classement 2010, le premier est Michel Bourez qui, pour sa première année parmi l'élite, a confirmé son énorme potentiel en terminant au 21e rang, sans coups d'éclat (son meilleur résultat a été un quart de finale à Trestles), mais en se montrant régulier. Des performances que le Tahitien voudra confirmer, en mieux, pour sa deuxième saison, lui qui voyagera donc au côté de l'autre rescapé tricolore, Jérémy Florès, qui, à seulement 21 ans, attaque sa quatrième saison consécutive parmi l'élite ! Une saison que le Réunionnais espère comme celle du renouveau, tant la précédente aura été pénible, perturbée par des douleurs récurrentes au pied qui ont fini par le laisser sur le flanc, forfait pour les trois derniers rendez-vous au Pays basque espagnol, au Portugal et à Hawaii. Heureusement pour lui, les performances réalisées jusque-là, avec notamment deux huitièmes de finale à Gold Coast et Santa Catarina, lui ont permis de conserver sa place parmi le World Tour (25e), sa pause forcée étant mise à profit pour se soigner, à la fois physiquement et mentalement. C'est donc un Jérémy Florès tout neuf qui revient sur le circuit, bien décidé à retrouver le niveau qui avait fait de lui un excellent n°8 mondial pour sa première saison parmi l'élite en 2007 (et n°10 en 2008). "Je suis très content de pouvoir retourner dans l'eau, mon pied va bien, confie-t-il. Ce break hors de l'eau m'a permis de bien me préparer physiquement pour cette nouvelle saison et j'ai fait plein de choses que je n'ai pas le temps de faire d'habitude, donc au final, j'ai pris cette blessure comme une très bonne expérience. Je suis motivé à bloc pour cette nouvelle saison !" Et il en faudra, de la motivation, pour batailler sur l'eau avec les «cadors» de la discipline, du champion du monde Mick Fanning, décidé à ajouter une couronne supplémentaire autour de sa tête pour entrer dans l'histoire de son sport, à son dauphin Joel Parkinson, en passant par les autres Australiens Taj Burrow, Bede Durbidge et Tom Whitaker, le Brésilien Adriano de Souza sans oublier la «légende» du surf, Kelly Slater, nonuple champion du monde qui, après une saison 2009 décevante (6e place), a décidé de remettre ça pour achever sa carrière sur un chiffre rond, un 10e titre. Que la fête commence !