Une semaine après les attentats qui ont frappé Paris et fait 129 morts et plus de 400 blessés, les championnats de France de football de Ligue 1 et de Ligue 2 vont reprendre leur cours, vendredi. A 20h30, Nice recevra Lyon à l'Allianz Riviera tandis qu'en Ligue 2, Dijon-Clermont, Tours-Evian-TG et Créteil-Nancy sont au programme. Deux jours après PSG-Örebro en Ligue des champions féminine, le stade Dominique-Duvauchelle à Créteil accueillera la première rencontre de foot professionnel masculin en région parisienne.
L'entraîneur de Nancy, Pablo Correa, s'est interrogé à haute voix, jeudi soir, en conférence de presse, sur l'opportunité de reprendre le championnat aussi tôt. "C'est vrai qu'il faut continuer à vivre, mais est-ce qu'aujourd'hui, il n'aurait pas fallu s'arrêter un peu ?", s'est demandé le technicien franco-uruguayen. "Pas pour philosopher, mais parce qu'on est des êtres humains et que le football n'est rien à côté de cela."
"On n'arrive pas à comprendre pourquoi." Selon Pablo Correa, son groupe a beaucoup parlé des attaques à Paris et au Stade de France "parce qu'on n'arrive pas à comprendre pourquoi". "A l'intérieur ici, nous sommes un exemple vivant qu'on peut vivre ensemble. On voit bien que ce n'est pas une histoire de religion finalement", a-t-il insisté. "J'accepterai qu'un joueur me dise qu'il n'a pas la tête à jouer, je prendrai cet aveu comme une force et non une faiblesse." La Ligue de football professionnel (LFP) a maintenu les 14e journée de Ligue 1 et 15e de Ligue 2 mais avec l'interdiction de se déplacer pour les supporters adverses. Et ce, afin de renforcer la sécurité autour des équipes et du public. Par ailleurs, une minute de silence sera observée et La Marseillaise jouée avant le début des matches afin de rendre hommage aux victimes.