Foot : comment se remet-on d'une fessée 7-1 ?

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avec AFP , modifié à
LIGUE DES CHAMPIONS - Battue 7-1 à l'aller, l'AS Rome se déplace à Munich pour y défier le Bayern, mercredi.
Rudi Garcia (1280x640)

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"C'est une question d'honneur, d'amour, pour faire en sorte que quelque chose comme ça ne se reproduise pas." L'entraîneur du Bayern Munich, Pep Guardiola, a du talent. Non seulement il est capable de mener son équipe à une victoire 7-1 sur la pelouse de l'AS Rome en Ligue des champions mais il est également capable de résumer avec une certaine emphase le sentiment de son adversaire à quelques heures du match retour, qui aura lieu mercredi soir à l'Allianz Arena. Car, mardi, lors de la conférence d'avant-match, son homologue Rudi Garcia n'a lui pas voulu dramatiser la chose outre-mesure. "J'ai dit que le match à domicile avait été un accident", a répété l'ancien coach du Losc. "Après cette défaite, nous avons bien réagi, nous avons gagné à la maison, perdu aussi mais sans qu'il y ait de quoi avoir honte. Nous allons voir comment ça va se passer demain (mercredi)."

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Iturbe face à Ribéry (960x640)

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"Nous montrer agressifs." Dans la foulée de sa fessée, la Roma a fait match nul sur la pelouse de la Sampdoria (0-0), a battu Cesena (2-0) avant de s'incliner samedi dernier à Naples (2-0). Un parcours pas vraiment rassurant à l'heure de retrouver le monstre bavarois dans son antre. "Nous devons aborder ce match différemment (de l'aller) (...) mais nous savons aussi que personne n'a réussi à prendre un point au Bayern à l'Allianz Arena cette saison", a rappelé Garcia. "Nous allons essayer de déjouer un peu les pronostics, nous devons nous montrer agressifs." A l'aller, Garcia avait avoué s'être trompé sur la tactique mise en place : les Romains s'étaient jetés à l'attaque mais en oubliant de défendre. Cela ne pardonne pas face à une équipe du Bayern qui compte des talents à tous les postes. "Il y a au Bayern six joueurs candidats pour le Ballon d'or, six joueurs auxquels on peut ajouter Ribéry", a insisté le coach romain. "C'est évidemment un adversaire redoutable, nous le savons. C'est pourquoi je dis que cela va être difficile. (...) C'est une grosse équipe mais ce n'est pas comme si nous allions débuter le match en nous présentant comme victimes."

"Nous progressons", estime Guardiola. Pas des victimes certes, mais des victimes potentielles, quand même. Le Bayern a en effet remporté les sept matches qu'il a disputés cette saison à l'Allianz Arena avec un bilan de 21 buts marqués pour seulement 2 encaissés. Terrifiant. Mais ce qu'il est plus encore, c'est peut-être le discours de Guardiola. Car si le technicien catalan a su mieux que quiconque résumer l'état d'esprit des Romains, il leur a sans doute fait peur aussi en lâchant mardi que son équipe avait encore une marge de progression. "Cette année, je ne dirais pas que nous jouons mieux, ce n'est pas le mot juste, mais nous jouons plus avec le style que j'ai en tête. Mais nous n'avons pas encore atteint ce que je veux. C'est bien (...) mais nous avons encore un long, long chemin à parcourir pour nous améliorer." Avec ce type de discours, les Romains mais aussi tous les autres grands noms d'Europe peuvent être inquiets...