Luzenac ne jouera pas en Ligue 2. Ainsi en a encore décidé la Ligue de football professionnel (LFP) à l'issue de son conseil d'administration mercredi soir. La Ligue reste donc sur sa ligne alors que le CNOSF plaidait pour une une réintégration du club. Plus tôt dans la journée, le tribunal administratif de Toulouse, saisi en référé, se refusait à statuer puisque la LFP avait dit réexaminer la situation du club.
Mais sauf surprise, le dossier devrait bientôt revenir devant le tribunal administratif. Le Luzenac Ariège Pyrénées (LAP) devrait y réclamer la suspension du Championnat de Ligue 2, ce qu'il prévoyait déjà de faire avant que la LFP ne réexamine son dossier.
Le stade, toujours un point bloquant. La LFP a de nouveau motivé son refus par l'absence d'un stade qui procure suffisamment de garanties en matière de sécurité. Luzenac avait tenté de convaincre la Ligue en délocalisant ses matches au Stadium de Toulouse (où joue le TFC) en attendant la mise au norme du Stade Ernest-Wallon... lui aussi prêté par Toulouse. Mais la complexité administrative de sa réintégration a sans doute aussi joué dans la décision des dirigeants français.
Pas la fin des ennuis pour Luzenac... Désormais, quelle que soit l'issue de ce bras de fer estival et historique, Luzenac va devoir se battre pour réussir sur le terrain une saison bien mal embarquée. L'équipe va devoir se préparer à un rythme d'enfer avec quatre matches de retard à jouer et la perspective de ne pas pouvoir recruter, le marché des transferts fermant ses portes le 1er septembre.
... Et pour la Ligue (en cas d'intégration). Pour la Ligue, si le club devait être sauvé par le tribunal administratif, les problèmes seraient encore plus importants. En cas d'intégration forcée en L2, la LFP devra refondre le calendrier du Championnat et l'imaginer avec 21 équipes, une première. Il faudra ensuite trouver les dates pour faire jouer à Luzenac ses matches en retard, et faire accepter aux vingt autres engagés qu'un invité surprise s’assoit à la table de la répartition des droits télé. Sans parler de la révision des montées-descente en National (quatre relégations, trois montées), ni de la participation de Luzenac en Coupe de la Ligue, alors que la compétition a démarré sans eux.