COUPE DAVIS - Le capitaine tricolore se veut prudent avant le double. Guy, la première mission a donc été accomplie. Et de quelle manière ! Oui, je suis vraiment très fier des garçons, très fier de cette équipe. J'ai vu beaucoup de profondeur, de caractère, beaucoup de charisme sur le terrain. J'espère que ça va continuer avec le double. Vraiment, j'étais émerveillé. J'ai eu à certains moments, en fermant les yeux, des espèces de « flash back ». J'avais l'impression que j'allais voir Yannick (Noah) sortir, Henri (Leconte) également ! C'était un peu la même ambiance. C'était parfois irréel. Gaël Monfils a fait un début de match incroyable. On sent qu'il est vraiment désormais un pilier de Coupe Davis... Quand il gagne des matches difficiles comme il l'a fait contre l'Allemagne, contre l'Espagne où c'était encore plus difficile qu'aujourd'hui, et là, face à l'un des meilleurs joueurs en indoor du monde... J'espère que ça va lui donner envie d'aller encore plus loin et de progresser encore plus. On voit qu'il y a des petits secteurs du jeu où il pourrait faire encore plus mal. C'est un joueur au talent inouï, qui a énormément de coeur. Le jour où il va réussir à gommer les petites imperfections dans son jeu, il peut devenir imbattable, Gaël ! C'est tout le mal que je lui souhaite en tous cas. C'est chouette d'avoir un tel numéro 1 dans l'équipe, qui rapporte une nouvelle fois un point ultra-précieux pour l'équipe de France. Quelle campagne ! 2-0 face à l'Allemagne, et vous gagnez 3-0. Idem face à l'Espagne. On peut rêver, non ? Oui, on peut rêver. Maintenant, nous, on ne va pas rêver ce soir (vendredi)! On va préparer le match de demain avec sérieux. C'est pour ça justement qu'on a battu l'Allemagne, qu'on a battu l'Espagne et on ne va surtout pas changer notre routine. On ne change pas une tactique qui gagne. Lorsque j'avais annoncé cette composition d'équipe, j'avais lu les titres « Un pari risqué », « Guy Forget choisit la formule offensive ». Finalement non, c'était juste le renouvellement de la confiance que j'avais accordée à « Mika » et à Gaël à Clermont-Ferrand. Ils reviennent ici avec des souvenirs qui ne sont pas si lointains que ça et une nouvelle fois, ils assurent. 2-0, on n'est pas mal, maintenant, il nous reste encore un point à gagner et trois matches à jouer. Écoutez Guy Forget au micro de Corinne Boulloud : Le double s'annonce chaud... Pour nous, ça sent l'écurie. Pour eux, ils sont au bord du précipice. Ils n'ont pas envie de faire un pas de plus en arrière. Le double argentin vient de disputer les demi-finales à l'US Open. Pour ce qui est de « Mika » et d'Arnaud, il faut remonter un peu plus loin en arrière pour retrouver notamment un titre à Wimbledon. J'espère donc qu'ils vont vite retrouver leurs marques. On n'a pas pu faire autant de sets d'entraînement qu'on aurait souhaité, à cause de petits pépins physiques à gauche, à droite. Mais ce sont de grands professionnels, ce sont des joueurs qui se connaissent sur le bout des doigts, qui s'apprécient et j'espère que le public lyonnais, que la magie de Gerland, fera le reste. Arnaud Clément remplace Julien Benneteau, blessé. Cela augmente-t-il un peu vos craintes ? Non, la seule chose que je peux craindre, c'est la défaite. Mais si ça arrive, il y a deux autres simples à jouer derrière. On va tout faire pour le gagner ce match. Et on va le gagner, si on a la même attitude que celle qu'ont eue « Mika » et Gaël aujourd'hui. Et surtout si on arrive à pratiquer un tennis offensif, avec un bon pourcentage de réussite, notamment sur nos jeux de service. Après, les Argentins pratiquent un style de jeu un peu particulier. Il y en a un qui sert et qui reste au fond, sur sa ligne de service. Ce sont des choses qu'on voit dans le tennis moderne. Je ne suis pas particulièrement fan de ça et on va essayer de mettre en lumière leurs lacunes et leurs petites défaillances. Cette rencontre semble imperdable ! Je n'aime pas ces questions-là ! Les Argentins sont au fond du trou mais malheureusement, c'est perdable ! Cela dit, on va tout faire pour que ça ne se produise pas. Si samedi, on jouait à la roulette russe avec une seule balle dans un barillet de 45, au moment de le mettre sur la tempe et d'appuyer sur la détente, on n'aurait pas envie de tomber sur la mauvaise ! On va être prudent, on va bien prendre notre temps. On ne veut pas de surprise, on va préparer ce prochain match avec le plus grand sérieux.