Vingt-deuxième et dernier. Voilà la place à laquelle a terminé le Britannique Jolyon Palmer au volant de sa Renault, dimanche, lors du Grand Prix de Chine, troisième épreuve du championnat du monde de Formule 1. Son coéquipier et "leader" logique, le Danois Kevin Magnussen, a fait à peine mieux : il a terminé 17ème, entre la Sauber de Marcus Ericsson et la Manor de Pascal Wehrlein.
Cette double contre-performance est une déception pour l'écurie française, qui avait échoué par deux fois à la porte des points, avec deux 11ème places en Australie et à Bahreïn, à chaque fois avec Magnussen. Après trois courses, les "Jaunes" n'ont donc toujours pas marqué le moindre point. Pire, il semble que les choses n'aillent pas dans le bons sens au niveau de la mécanique.
Final thought? #ChineseGP = meh. pic.twitter.com/syd7dL5lcX
— Renault Sport F1 (@RenaultSportF1) April 17, 2016
Deux jeunes pilotes sur le gril. "On sait qu'on a pris une décision tardive avec ce retour en Formule 1, mais je pense que c'est une excuse maintenant qui ne doit plus durer", a insisté le patron de l'écurie, Cyril Abiteboul, au micro d'Europe 1. "Il faut absolument comprendre dès lundi la cause de cette performance qui est largement inférieure à celle des deux premières courses."
Outre les deux 11ème places de Magnussen, Palmer avait fini 12ème en Australie, pour son premier Grand Prix. "C'est vrai que les pilotes ne sont pas là avec leurs expériences pour nous éclairer, là où les expériences nous manquent", reconnaît Cyril Abiteboul. De retour cette année en F1 en tant qu'écurie complète, Renault a fait confiance à deux jeunes pilotes : le Danois Magnussen, 23 ans (19 départs en F1 au compteur au départ de la saison), et le Britannique Palmer, débutant.
"C'est un handicap (d'avoir deux aussi jeunes pilotes, ndlr) mais moi, je pense maintenant qu'il faut qu'on soit tous solidaires. On a une responsabilité maintenant à faire en sorte que toute l'équipe, y compris les pilotes, se resaissent, et pour construire les prochaines étapes d'une saison qui, quand même, sera longue. Elle fait 21 Grands Prix et on n'en est qu'à trois Grands Prix sur 21. On a 18 Grands Prix pour faire oublier cette mauvaise phase." A priori, Renault F1 a effectivement du temps pour progresser, cette saison tout d'abord, puis les suivantes. La marque au losange entendrait garantir des moyens pour son écurie jusqu'en 2024.
Performances moteur. En attendant de se relancer le 1er mai prochain, lors du prochain Grand Prix, en Russie, Renault (la marque) peut se consoler avec les performances de ses moteur badgés Tag Heuer qui équipent les Red Bull. Le Russe Daniil Kvyat a en effet signé en Chine le deuxième podium de sa carrière, dimanche, alors que Daniel Ricciardo, qui a occupé la tête du Grand Prix dimanche, est troisième du classement du championnat du monde, derrière les deux pilotes Mercedes, Nico Rosberg et Lewis Hamilton.