Brillant vainqueur de Rennes au tour précédent, le Stade de Reims reçoit ce mardi l'OGC Nice en quart de finale de la Coupe de France. L'entraîneur champenois Hubert Fournier, conscient des qualités de son groupe, compte sur la ferveur du Stade Auguste-Delaune, qui sera plein à craquer, pour sublimer ses joueurs. Il revient avec nous sur les clés de cette rencontre, tout en évoquant les objectifs de sa saison. Comment vous sentez-vous à l'approche de ce quart de finale de Coupe de France ? On sait qu'il y a une grosse attente autour de cette rencontre. On est à quelques heures de vivre un grand moment à Auguste-Delaune. Le stade sera quasi complet avec un minimum de 20 000 spectateurs donc c'est assez inhabituel pour un club de Ligue 2. On veut répondre présent par rapport à l'attente des gens, en étant à la hauteur de l'évènement. On est pressé d'y être, et en même temps, on appréhende un petit peu. Est-ce un avantage ou une pression supplémentaire pour vos joueurs de jouer dans un stade plein ? On peut penser que c'est plutôt un avantage, après, c'est vrai que la plupart des joueurs n'ont jamais joué devant autant de monde, surtout à Reims. Ça peut-être un peu déstabilisant, mais nous devons nous préparer psychologiquement à vivre cet évènement de façon positive, afin de s'en servir comme une source de motivation supplémentaire, et non comme quelque chose qui risque de nous inhiber. Maintenant, on a quelques joueurs d'expérience, et je compte sur eux pour servir de relais dans le groupe afin d'évacuer la pression due à cet évènement. Pensez-vous que votre équipe est capable de rééditer le même type de performance que contre Rennes en 8e de finale de Coupe de France (victoire 4-3 à l'extérieur) ? Chaque match est différent. Ce que moi et tout le peuple rémois souhaitons voir, c'est que l'on affiche les mêmes valeurs de solidarité et d'abnégation qui étaient présentes lors de cette rencontre. Sans oublier le talent, car il fallait en avoir pour passer quatre buts à cette équipe de Rennes. Les belles victoires contre Montpellier (1-0) et à Clermont (1-3), lors des tours précédents en Coupe de France, doivent également nous servir avant d'aborder ce quart de finale à domicile, qui reste un grand évènement pour nous et une date importante pour notre saison. A quel type de match vous attendez-vous contre Nice ? Je m'attends à un match compliqué, quoiqu'il arrive. C'est une équipe de Ligue 1 en face. Il faudra donc être à 100 voire 110%, et également être aidé par notre public, le 12e homme qui, je le souhaite, sera à fond derrière nous. Tout en espérant que Nice ne soit pas dans un grand soir, car même si cette équipe a des difficultés en championnat (actuellement 15e de Ligue 1, ndlr), il suffit qu'elle soit en forme pour nous poser beaucoup de problèmes. Elle a dans ses rangs beaucoup de bons joueurs qui peuvent faire la différence, ne serait-ce qu'en attaque avec Mounier, Ben Saada, Mouloungui, Bamogo, Bagayoko. Nous sommes forcément des outsiders, mais nous allons jouer crânement notre chance. "Le plus important pour nous, c'est vraiment le championnat" Quelles seront les clés de cette rencontre pour votre équipe ? Il faudra être efficace, concentré, et également connaître un brin de réussite. Il en faut pour sortir vainqueur d'un match contre une équipe de Ligue 1. Il faudra également s'en tenir à notre philosophie: aller vers l'avant. Il nous faut produire du jeu et ne pas se contenter de subir, car on a les qualités requises en attaque pour créer des problèmes à cette équipe de Nice. On a de la vitesse également, et notre jeu de passes au milieu de terrain peut aussi être un bon atout. En 2011, vous avez connu la victoire à six reprises, contre cinq en première partie de saison. Y-a-t-il eu un effet Coupe de France à Reims ? Tout d'abord, nous nous connaissons mieux car cela fait maintenant six mois que l'on vit ensemble. Certains joueurs appréhendent mieux les exigences de notre division, car il ne faut pas oublier que nous sommes des promus, et que la plupart avaient très peu de matches de Ligue 2 dans les jambes. Mais l'effet Coupe de France a permis à l'équipe de prendre confiance en ses capacités, nous permettant ainsi de mieux aborder les matches et de se lâcher un peu plus. On est donc plus performants sur le terrain. Pour vous, la Coupe de France est-elle devenue une priorité ? Ce qui est le plus important pour nous, c'est vraiment le championnat. Mais mardi, la priorité sera le match contre Nice. Et après ce tour de Coupe de France, nous allons nous reconcentrer pour la réception de Metz vendredi (26e journée de Ligue 2, ndlr).