Championne d'Europe en 2008, championne du monde en 2010 et d'Europe une nouvelle fois en 2012. A chaque nouveau match, l'Espagne part favorite. Et pourtant, il existe bel et bien des moyens de faire douter cette équipe. Après le bon match nul (1-1) décroché en octobre dernier, les hommes de Didier Deschamps connaissent la solution.
Démarrer très fort. Devant leur public, les Bleus ne devront surtout pas louper leur entame de match. Dès les premières minutes, les coéquipiers de Franck Ribéry devront se jeter sur chaque ballon, presser haut leurs adversaires, quitte à commettre quelques petites erreurs. L'exact contraire de la première mi-temps du match aller. "J'avais trouvé l'équipe de France passive lors des quarante-cinq premières minutes", a encore expliqué Sergio Busquets, lundi après-midi. "Nous n’étions pas gênés dans la construction". Les Bleus ont donc la solution pour les 45 premières minutes : courir dans tous les sens et montrer de l'envie sur chaque duel.
Une défense impeccable. Encore excellent face à la Géorgie, Hugo Lloris sera l'un des gros atouts des Bleus. "Agile, bon dans les airs, complet", selon le milieu du Barça Sergio Busquets. Devant le portier tricolore, Didier Deschamps choisira probablement de titulariser de nouveau sa charnière Varane-Sakho. S'il est jeune et encore inexpérimenté, Raphaël Varane a l'avantage de bien connaître les Espagnols pour évoluer depuis plus d'un an au Real Madrid.
Ne pas essayer d'imiter la Roja. A l'image de Blaise Matuidi, les hommes de Didier Deschamps sont assez lucides. "L’Espagne sera certainement revancharde après son nul (1-1) face à la Finlande", a confié le milieu de terrain du PSG lundi en conférence de presse. "Ça va être tout aussi compliqué qu’à l’aller. Ils vont chercher à avoir le ballon, à faire le jeu". Un peu à la façon du Barça, la Roja a faim de ballons. Les coéquipiers de Xavi et Iniesta aiment mettre le pied sur le cuir et imposer leur loi. Si la France a de bons joueurs pour conserver le ballon, rien ne sert de se comparer aux meilleurs dans ce domaine. Il faudra donc accepter de courir et de subir à certains moments pour mieux répliquer en contre.
Une bonne paire Valbuena-Ribéry. Subir, oui mais pas pendant 90 minutes. "On aimerait bien que la France se retranche dans sa surface de réparation parce qu'on aurait alors beaucoup de chances de gagner", a expliqué le coach à la moustache, lundi en conférence de presse. Essayer de défendre en permanence est quasi-impossible contre l'Espagne. Il faudra donc se montrer au moins aussi créatifs que vendredi soir dernier, face à la Géorgie (victoire 3-1 des Bleus). En s'appuyant sur une bonne paire Valbuena-Ribéry, les hommes de "DD" devront bousculer les champions d'Europe et tenter de changer de stratégie en permanence pour les faire douter au maximum.
Et Benzema ? C'est bien évidemment le gros problème du moment. Muet depuis 11 matches avec les Bleus, Karim Benzema n'a réussi à convertir aucun de ses 46 derniers tirs. Si Didier Deschamps semble lui maintenir sa confiance, son rôle devant le but sera déterminant dans cette rencontre. S'il souhaite faire taire els critiques et se réveiller enfin, il n'existe pas meilleure opportunité pour l'attaquant du Real Madrid.