L’affaire des primes n’a toujours pas trouvé son épilogue. Si la plupart des joueurs présents en Afrique du Sud ont renoncé à toucher leur argent, William Gallas, lui, s’entête. Le défenseur français de Tottenham envisage même des poursuites judiciaires contre la Fédération française de football (FFF) afin de récupérer son chèque.
Ces primes, d’un montant de 130.000 euros environ, correspondent aux matches de qualification ainsi qu'à la phase finale du Mondial-2010. William Gallas souhaite que la 3F lui rende son argent afin qu’il puisse lui-même le reverser à des associations caritatives.
La fédération et Gallas en froid
"Nous tendons une dernière fois la main à la Fédération, a expliqué Maître Jim Michel-Gabriel, l’avocat de William Gallas. Et de poursuivre avec un message très clair : "mon client envisage de porter l'affaire devant les tribunaux. Nous n'avons pas fixé de délai, mais ce dossier n'a que trop duré."
Le joueur et son conseil reprochent au président de la FFF, Fernand Duchaussoy, ses déclarations dans Le Parisien de mercredi. "On a décidé de ne pas le payer et d'en assumer les conséquences, avait-il dit dans le quotidien. On ne lui versera ses primes que si juridiquement on nous y oblige". La déclaration n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. Gallas a immédiatement répliqué.
Le 11 février, la FFF avait estimé dans un communiqué que le débat concernant les primes du Mondial-2010 était "définitivement clos". Seuls deux joueurs manquaient à l’appel : Nicolas Anelka, qui avait rapidement dit vouloir reverser lui-même ses primes et William Gallas.
Déjà empêtré dans un conflit juridique avec Raymond Domenech, la FFF pourrait avoir un nouveau problème sur les bras. Une chose est sûre, ce nouveau coup de gueule de William Gallas ne devrait pas jouer en sa faveur pour retrouver rapidement l’équipe de France.