Sévèrement battus lors de la dernière journée par Lens (1-4), les joueurs de René Girard savent qu'une réaction est plus que souhaitable pour effacer cette défaite à domicile. L'entraîneur de Montpellier, qui a remobilisé son groupe avant le déplacement samedi à Toulouse pour la 29e journée, se projette sur les échéances de la fin de saison. Comment abordez-vous ce déplacement à Toulouse ? Nous sommes dans une passe délicate, avec des suspendus et des blessés. La première chose que j'attends de mes joueurs, évidemment, c'est qu'ils relèvent la tête après Lens, et cette pitoyable prestation. On a démissionné ce jour-là en prenant quatre buts. Ce n'est pas arrivé souvent et quand ça arrive, ça fait mal. Il ne faut pas qu'on s'amuse à ce genre de prestation. On va tomber contre une équipe solide, pas toujours pétillante, mais solide, c'est une très bonne équipe du Championnat. Ils sont en train de retrouver de l'efficacité, à l'image de Santander. C'est une équipe redoutable. Il faudra que l'on retrouve nos valeurs, c'est-à-dire de l'abnégation, du sérieux et de l'application. La trêve internationale peut-elle aider à effacer la défaite contre Lens ? On est toujours partagé. Quand on gagne, on passe quinze jours agréables et sur la dynamique de la victoire, la trêve arrive toujours mal. Aujourd'hui, c'est un peu l'inverse. On doit essayer de vider les têtes, on n'a pas son groupe entièrement sous la main avec six garçons en sélection. On a quand même bossé, on a essayé de ne pas trop gamberger. Le mérite de ce genre de rencontre est qu'il montre au moins une chose: personne n'est au-dessus du lot. Comment profiter d'une telle contre-performance ? Ce qui s'est passé est derrière nous. On a un peu démissionné, je le répète, il faut en être bien conscient. Il faut s'en servir et je m'en suis servi avec la parole. J'ai retrouvé les garçons au complet, on a fait un petit retour sur ce match et après, on est passé rapidement à Toulouse. On ne vit pas avec tout ce qu'il y a derrière. On va voir si le collectif a les capacités de réagir dans les moments difficiles. On l'a déjà fait, mais là, c'est un peu particulier, ça ne nous était jamais arrivé d'en prendre quatre à la maison. On fait notre mea culpa, tout le monde doit se regarder dans la glace "Je fais partie des maillons de la chaîne" Il reste de toute façon dix matches pour reprendre le cap... Après on enchaîne avec Nice, la réception de Marseille et puis il y a la finale de la Coupe de la Ligue. Je vais mettre tout le monde en garde pour que l'on ne se réserve pas pour une compétition ou pour une autre. Notre priorité reste bien sûr le Championnat. Il ne faut pas que l'on s'égare. On se doit de rester dans les rails jusqu'au bout. Que signifierait pour vous une bonne saison ? Finir avec les objectifs fixés en début de saison, c'est-à-dire terminer dans les dix premiers. Etant donné que l'on a fait une très bonne saison dernière, si on voulait faire pareil, il faudrait avoir au moins un classement identique (cinquième) et gagner la finale de la Coupe de la Ligue. Si on la gagnait, ce serait merveilleux, mais arrivons d'abord aux 42 points. Après, on pourra faire une belle finale contre Marseille au Stade de France. Vous venez de prolonger votre contrat. Dans quelles conditions ? Oui, pour deux ans. Il semblerait que tout se soit déroulé dans le meilleur des cas. C'était un souhait du club, le mien, et les supporters, je crois, ont pris du plaisir ces deux dernières années. Je fais partie des maillons de la chaine. Si on peut continuer encore un petit peu. On a un groupe relativement jeune qui peut encore progresser.