LIGUE 1 - Yoann Gourcuff a donné sa première conférence de presse en tant que joueur de l'OL. Yoann, pourquoi avoir choisi Lyon ? D'abord, je suis très heureux d'être ici. Je voudrais rendre hommage aux dirigeants bordelais et dire à tous les Bordelais que j'ai passé deux années exceptionnelles avec un titre de champion, une Coupe de la Ligue, deux Trophées des champions, et une belle aventure en Ligue des champions l'an dernier. J'ai bien progressé là-bas, ça a été une belle expérience tant humainement que sportivement. J'ai été très content de travailler avec Laurent Blanc et Jean-Louis Gasset, si aujourd'hui, je suis arrivé ici, c'est en partie grâce à eux. Je quitte un bon groupe avec des mecs sains, ça m'a fait mal au coeur de leur dire au revoir hier, mais c'est le foot. J'arrive ici avec beaucoup de motivation, j'espère bien progresser, bien travailler, m'inscrire dans le projet du coach et de l'équipe. Il faut un bon équilibre entre tous les joueurs, c'est ensemble qu'on arrivera à faire de belles choses. J'espère bien m'intégrer, j'ai déjà quelques potes, donc je ne me fais pas de souci. Il y a un effectif de belle qualité, j'espère qu'on va faire de belles choses et gagner des titres. Jérémy Toulalan et Hugo Lloris ont-ils joué un rôle prépondérant dans votre venue à Lyon ? Oui, forcément, parce qu'ils ont pu me donner des détails sur le club, le fonctionnement. Et le fait qu'ils soient là, ça peut me rassurer, me donner envie de venir. Il n'y a pas qu'eux, mais ça a aidé. Vous êtes suspendu pour les deux prochains matches de l'équipe de France, pensez-vous que le fait de rester à Lyon va vous aider à vous intégrer ? Probablement, j'aurai plus le temps pour m'intégrer, commencer à prendre des marques, des repères. J'arrive sur la fin du mercato, c'est une situation que je n'avais jamais connue auparavant, donc c'est probablement une bonne chose. Je vais quand même suivre attentivement les matches de l'équipe de France, mais j'ai pas mal de détails pratiques à régler ici, je vais faire connaissance avec mes coéquipiers, le coach et le staff. "Pas de pression supplémentaire" On attend de vous que vous soyiez le nouveau leader de cette équipe de Lyon, que vous inspire l'attente suscitée par votre venue ? Ça me fait plaisir si les gens sont contents que je sois là. Après, je ne mets pas de pression supplémentaire, j'espère bien m'intégrer dans cette équipe et c'est avec mes partenaires qu'on arrivera à faire de belles choses. Le foot, c'est un partage, il faut être très solidaire, avoir des objectifs communs. Pourquoi avez-vous choisi le n°29 ? Il n'y avait pas beaucoup de numéros disponibles ! Mais j'ai pris le n°29, car c'est le numéro de département du Finistère, un département de Bretagne. Vous avez vécu six derniers mois difficiles à Bordeaux, cette arrivée à Lyon est-elle l'occasion de donner un nouveau souffle à votre carrière ? C'est vrai qu'on a vécu une fin de saison dernière où on a craqué sur la fin, mais inconsciemment, je pense qu'on avait plus misé sur la Ligue des champions à un moment donné et une fois éliminés (par Lyon en quarts de finale, ndlr), ça a été dur. Mais non, c'est un nouveau projet, un nouveau challenge, il faut que je fasse les efforts, mais c'est une continuité, continuer à progresser, espérer gagner des titres et prendre du plaisir sur le terrain. Vous allez être nombreux pour tirer les coups de pied arrêtés, ça ne vous gêne pas ? Je ne pense pas à ça à cette heure-ci, mais il n'y a pas de souci. A Bordeaux aussi, on était plusieurs joueurs susceptibles de les tirer, après c'est peut-être le coach qui décide, les joueurs entre eux, on est grands, ça ne pose pas de problème. Vous devriez débuter samedi sous vos nouvelles couleurs contre l'équipe entraînée par votre père, Lorient, comment appréhendez-vous ce rendez-vous ? C'est vrai que ce sera fort émotionnellement. C'est déjà pas évident de jouer contre mon père, là en plus pour ma première sortie - je l'espère - avec l'Olympique Lyonnais, ce ne sera pas forcément évident. Mais on va essayer de faire abstraction avant et pendant le match qu'il y a papa à côté et on verra ça après le match.