L'appétit de Greipel. Déjà vainqueur la semaine dernière à Rouen et à Saint-Quentin, l'Allemand Andre Greipel a remporté samedi au cap d'Agde sa troisième victoire au sprint sur ce Tour de France 2012, son quatrième succès en carrière sur la Grande Boucle. Le membre de l'équipe Lotto-Belisol a devancé dans un sprint à une trentaine de coureurs le Slovaque Peter Sagan (Liquigas-Cannondale), qui compte trois bouquets sur ce Tour. Grâce à son succès dans l'Hérault, acquis pour à peine une demi-roue, Greipel égalise donc à trois partout.
Greipel l'emporte au Cap d'Agde :
Evans se montre. Cadel Evans ne cédera pas son Tour de France aussi facilement. Le vainqueur de l'édition 2011 a placé une accélération dans la seule difficulté de la journée, le Mont Saint-Clair, une côte d'un peu moins de 2 kilomètres à 10% de moyenne, dont le sommet était situé à 23 kilomètres de l'arrivée. Si cette attaque n'a pas permis de faire le tri parmi les favoris, elle a fait exploser le peloton, écartant de la course à la victoire plusieurs coureurs, dont le Britannique Mark Cavendish (Sky), qui a fini à 8'36". Greipel, lui, s'est accroché et ses équipiers ont fait le reste dans le final en roulant derrière les échappées.
La bouteille de "Vino". Du haut de ses 38 ans, Alexandre Vinokourov en connaît un rayon niveau vélo. Le Kazakh a su profiter du vent dans le final pour tenter sa carte personnelle en se jouant des bordures. Il s'est isolé en tête de course à environ 15 kilomètres de l'arrivée. Le coureur de l'équipe Astana a ensuite été rapidement rejoint par le Suisse Michael Albasini (Orica-GREENEDGE). Les deux coureurs ont été repris à trois kilomètres de l'arrivée. Ce fut alors au tour de l'Espagnol Luis Leon Sanchez (Rabobank) de tenter le coup, en compagnie de Matthieu Sprick (Argos). Mais les deux coureurs n'avaient aucune chance. Derrière, la machine Sky avait embrayé...
Wiggins en équipier de luxe. Si l'équipe Lotto-Belisol a assuré la poursuite derrière le duo Vinokourov-Albasini, c'est bien le team Sky qui a roulé dans les derniers kilomètres, avec, en tête de peloton, le maillot jaune en personne, Bradley Wiggins (ici sur la droite de la route, photo). Le leader du Tour a emmené le sprint à son équipier, le Norvégien Edvald Boasson Hagen, dans un dernier kilomètre tortueux. Une prise de risques qui n'a finalement pas payé puisque "EBH" a terminé 3e.
Les Français pas à la fête. En ce 14 juillet, les coureurs français ont tenté leur chance, avec cinq coureurs dans le groupe de huit échappés qui a longtemps fait la course en tête : Jimmy Engoulvent (Saur-Sojasun), Samuel Dumoulin (Cofidis), Matthieu Ladagnous (FDJ-BigMat), Maxime Bouet (AG2R-La Mondiale) et Jérôme Pineau (Omega-Pharma Quick Step). Cette échappée a été condamnée par l'équipe Orica-GREENEDGE, qui a roulé pour l'Australien Matthew Goss. En vain, puisque le sprinteur australien n'a pas passé le Mont Saint-Clair, au contraire du "Gorille", Andre Greipel.
Gallopin à l'arrêt. Le Français Tony Gallopin, qui souffrait de problèmes digestifs depuis mercredi, a mis pied à terre. Le coureur de l'équipe Radioshack avait réalisé une excellente première partie de Tour de France et pointait au 13e rang du classement général à l'issue du contre-la-montre Arc-et-Senans-Besançon, lundi soir. Mais, dès mercredi, lors de la première journée alpestre, Gallopin avait énormément souffert. Samedi, il était 61e à 1h8'2".
Morkov, encore devant. Avant le début de cette étape, le Danois Michael Morkov était déjà le coureur qui avait passé le plus de kilomètres en tête (et de loin), avec 622,5 kilomètres. Samedi, le coureur Saxo Bank était encore dans l'échappée du jour et a même tenté l'aventure en solitaire à l'approche du Mont Saint-Clair. C'était une tentative pour l'emporter autant qu'un hommage à son père, disparu un 14 juillet.
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