Deuxième de Serie A, le Napoli s'attaque mercredi soir à l'Inter Milan en quarts de finale de la Coupe d'Italie. Battue début janvier par les Nerazzurri en championnat (1-3), l'équipe de Walter Mazzarri a une revanche à prendre et pourra compter sur son trident offensif Cavani-Lavezzi-Hamsik dans lequel l'international slovaque tient une part importante. Et si Marek Hamsik passait l'été avec une belle crête toute bleue et un nouveau tatouage sur le corps ? Le Slovaque, qui a pris l'habitude d'inscrire sur sa peau les grands moments de sa carrière comme la date de la qualification de la Slovaquie pour la Coupe du monde 2010, avait promis au milieu de la saison dernière de colorer sa fameuse coupe de cheveux du bleu napolitain si son club se qualifiait pour la Ligue des Champions. Peine perdue, le club cher à Diego Maradona a échoué à la sixième place. Mais après avoir juré fidélité cet été au Paternopei jusqu'en 2015 malgré les avances de la Juventus Turin ou de l'AC Milan, l'héritier de Pavel Nedved, un proche cousin de République tchèque, n'a pas abandonné l'idée de voir la vie en bleu. Après 21 journées de Serie A, le Napoli, porté par son trident offensif Cavani-Lavezzi-Hamsik, auteurs à eux trois de plus de 80% des buts de leur équipe en championnat (26 sur 32), pointe en effet à la deuxième place de la Serie A, à quatre longueurs de l'AC Milan. De quoi rêver du Scudetto que le club n'a plus touché depuis 1990. "Edison (Cavani), Pocho (Lavezzi) et moi, nous sommes jeunes, on se sent bien et nous pouvons grandir ensemble", expliquait Hamsik la semaine dernière à la radio locale napolitaine (Radio Marte). "Mais ce qui importe, c'est l'équipe. Nous sommes sur la bonne route, nous faisons une bonne saison et nous voulons continuer. Notre groupe est solide. Mais le championnat est dur et équilibré. Il y a six ou sept équipes qui se battent pour les premières places. C'est trop tôt pour dire où nous finirons la saison." Protégé par la Curva B Celui qui dispute sa quatrième saison pour les Azzurri ne veut pas s'enflammer, au risque de décevoir ses fidèles supporteurs. Le lien est si fort, lui dont la réputation tient aussi à la célébration toujours inspirée de ses buts (sept en Serie A depuis le début de la saison). "Je suis un passionné. Les gens me voient comme quelqu'un de calme mais je suis passionné et j'aime transmettre ça sur le terrain, avoue-t-il. Quand vous entendez 60 000 personnes vous poussez à San Paolo (le stade du Napoli, ndlr), votre coeur bat très fort et c'est là que vient ma créativité. Les supporteurs ont une grande sympathie pour moi et je leur rendrai toujours sur le terrain en gagnant avec le Napoli." Un fait divers traduit cette affection du peuple napolitain pour son jeune artiste. Il date de décembre 2008 quand Hamsik a été prié, sous la menace d'une arme, d'abandonner sa montre à des malfaiteurs. Il ne lui aura fallu que quelques jours pour récupérer sa Rolex au commissariat. L'oeuvre discrète mais bien réelle de la Curva B, la frange la plus passionnée de San Paolo. Le capitaine de la Slovaquie (42 sélections) leur rend bien. Dribbleur éclairé, Hamsik s'est transformé, sous les conseils de Walter Mazzarri, en buteur adroit devant le but. "Depuis que je suis en Italie, j'ai compris à quel point la tactique était importante. J'écoute ce que me dit le coach et j'essaie de le reproduire en match. Aujourd'hui, je me sens autant milieu qu'attaquant. J'aime jouer à ces deux postes et je sais que je dois aider l'équipe." Le plus beau de ses 42 buts sous le maillot azzurro ? Le premier évidemment. Reste à marquer enfin un but à l'Inter. Et si c'était pour mercredi en quart de finale de la Coupe d'Italie ?